- Le dernier baromètre d’Ipsos pour SOFIAP fait un constat édifiant.
- Plus d’un salarié sur trois envisage de démissionner afin de retrouver une meilleure qualité de vie.
- Les longs trajets domicile-bureau sont dans l’œil du cyclone.
Une crise couve en silence : celle du logement. Alors que certains éprouvent les plus grandes difficultés à trouver un appartement décent, d’autres ont toutes les peines du monde à en dénicher un plus proche de leur boulot que celui qu’ils occupent actuellement. Les temps de transport s’allongent, leur exaspération suit la même route. C’est ce que révèle le nouveau baromètre d’Ipsos pour SOFIAP, publié le 17 juin 2025.
Il nous apprend, par exemple, que 25% des employés aimeraient pouvoir déménager pour se rapprocher de leur bureau. Et pour cause, ils sont la même proportion à devoir passer au moins une heure de transport quotidien. La palme revient à la région parisienne : 15% des personnes interrogées déplorent passer deux heures au moins dans les transports pour aller et venir de leur domicile à leur travail.
Une grande démission à venir ?
Conséquence : plus d’un salarié sur trois (37%) admet qu’il pense à démissionner pour pouvoir enfin acquérir le logement dont il a besoin. Pire encore, ce chiffre explose s’agissant des moins de 30 ans. Cette catégorie d’âge est minée à 57% par cette idée. De même, les habitants de la région parisienne (44%) et les non-propriétaires (46%) sont particulièrement concernés par cette envie démissionnaire.
Comment les employeurs peuvent-ils réagir ?
Le diagnostic est posé. Mais comment faire pour améliorer la situation ? Eh bien, les employeurs pourraient prendre leur part. La plupart d’entre eux ont conscience qu’ils pourraient faire plus à ce sujet. En effet, seuls 26% d’entre eux estiment qu’ils ont fait tout ce qui était en leur pouvoir pour améliorer la situation.
« Ce baromètre met en lumière la difficulté des Français à accéder à un logement qui correspond à leurs besoins […]. La part importante que prend le logement dans le budget total des répondants les amène à faire des sacrifices dans leur quotidien »
, analyse Mickaël Le Nezet, président du directoire de SOFIAP. En effet, ils sont 53% à affirmer que les dépenses du quotidien les obligent à se priver pour pouvoir rester vivre dans leur logement (bien trop cher pour eux).
Reste que des solutions sont envisageables. Mickaël Le Nezet assure que « des solutions RH existent pour soutenir les salariés dans leur accession à la propriété »
. En ce sens, on peut imaginer la mise en place d’aides à la mobilité géographique, des partenariats avec des bailleurs sociaux ou encore des prêts aidés.