Sans surprise, l’idée de Donald Trump de réformer le droit du sol pour priver de la citoyenneté américaine les enfants nés aux Etats-Unis de parents sans statut légal a suscité l’opposition des juges de la Cour suprême, jeudi 15 mai. La haute juridiction était saisie en urgence par le gouvernement. Celui-ci lui demandait de lever les injonctions de juges fédéraux bloquant l’application de l’une des pièces maîtresses de la politique de Donald Trump sur l’immigration.
Dans l’un de ses premiers décrets pris le 20 janvier, le président américain avait annoncé que les enfants nés sur le sol américain de parents en situation irrégulière ou en séjour temporaire ne se verraient plus conférer automatiquement la citoyenneté américaine. Ces dispositions, qui devaient s’appliquer à partir du 19 février, s’appliqueraient aussi aux enfants de titulaires des visas technologiques H-1B.
Le décret avait immédiatement été attaqué en justice par vingt-deux Etats et plusieurs associations de défense des droits civiques estimant qu’il contrevient au 14e amendement de la Constitution. Celui-ci prévoit que « toutes les personnes nées ou naturalisées aux Etats-Unis et soumises à leur juridiction, sont citoyennes des Etats-Unis », indépendamment du statut migratoire de leurs parents. Une interprétation partagée par la majorité des constitutionnalistes.
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