La justice a jugé, mercredi 13 août, que le gouvernement de Donald Trump avait le droit de procéder à des coupes drastiques dans l’aide internationale fournie par les Etats-Unis.
Par sa décision, une cour d’appel fédérale de Washington est venue infirmer le jugement rendu par un tribunal qui estimait que les aides financières allouées par le Congrès pour les différents programmes à travers le monde devaient être rétablies. Selon la juridiction d’appel, le premier tribunal aurait dû rejeter la requête car « les plaignants n’avaient pas d’intérêt à agir », c’est-à-dire qu’ils ne disposaient pas de préjudice dont ils pouvaient se prévaloir.
Donald Trump a gelé des milliards de dollars de dépenses d’aide internationale après son retour en janvier à la Maison Blanche. Ce désengagement brutal forme un trou béant dans le financement de l’aide humanitaire : avec un budget de 42,8 milliards de dollars (environ 40 milliards d’euros) en 2024, les Etats-Unis représentaient 42 % de l’aide mondiale.
Plus de 14 millions de morts supplémentaires possibles d’ici à 2030
Le président américain a aussi mis fin à l’Agence américaine pour le développement international (Usaid), créée en 1961, une initiative à l’impact considérable. Plus importante agence humanitaire au niveau mondial, Usaid était impliquée dans des programmes de santé et d’aide d’urgence dans environ 120 pays.
En juillet, une étude internationale avait révélé que l’effondrement des financements américains dédiés à l’aide internationale pourrait entraîner plus de 14 millions de morts supplémentaires d’ici à 2030 parmi les plus vulnérables, dont un tiers d’enfants.

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