La télévision publique islandaise RUV a annoncé, dans un communiqué, boycotter l’édition 2026 de l’Eurovision, mercredi 10 décembre, après l’accord donné à la participation d’Israël, devenant le cinquième pays à ne pas participer au concours de la chanson qui aura lieu à Vienne, en Autriche, en mai.
Début décembre, la majorité des membres de l’Union européenne de radio-télévision (UER) ont estimé qu’il n’était pas nécessaire de voter sur la participation d’Israël par sa télévision publique KAN. Cette décision a déclenché instantanément les annonces de boycott des diffuseurs de l’Espagne, des Pays-Bas, de l’Irlande et de la Slovénie, sur fond de critiques de la guerre dans la bande de Gaza et d’accusations d’irrégularités pendant les précédentes éditions. « Le conseil d’administration de RUV avait également demandé à l’UER d’exclure KAN du concours », a insisté le diffuseur dans son communiqué.
Cette décision de RUV était attendue. « Compte tenu du débat public dans [le] pays et des réactions à la décision de l’UER prise la semaine dernière, il est clair que ni la joie ni la paix ne prévaudront » dans ces conditions, estime la chaîne publique.
La France, elle, par la voix de son chef de la diplomatie, Jean-Noël Barrot, s’était félicitée que « l’Eurovision n’ait pas cédé aux pressions, et que la France ait contribué à empêcher un boycott d’Israël dans cette enceinte ». « J’appelle au refus catégorique de l’obscurantisme promu par les tenants du boycott dans les salles de spectacles comme dans les universités. Faudrait-il, par opposition à la politique d’un gouvernement, pousser la bêtise jusqu’à interdire les romans de David Grossman, les films d’Amos Gitai, les concerts d’Avishai Cohen et de Daniel Barenboim ? », avait-il écrit sur X.









