Luc Rémont tient à défendre son bilan de président-directeur général d’EDF… et à régler quelques comptes avec l’Etat actionnaire, qui vient de le pousser vers la sortie. « Ma mission est terminée, mais même si elle n’a duré que vingt-huit mois, cela reste pour moi la mission d’une vie », déclare le PDG évincé de l’électricien national, à l’occasion d’un long entretien mis en ligne par Le Figaro dimanche 23 mars. Dans un communiqué lapidaire, vendredi 21 mars après-midi, sans un mot pour M. Rémont, la présidence de la République a annoncé vouloir le remplacer par Bernard Fontana, directeur général de Framatome, fournisseur en équipements de l’industrie nucléaire et filiale d’EDF.
A 55 ans, après avoir appris qu’il ne sera pas renouvelé à un trimestre du terme de son premier mandat, Luc Rémont estime avoir une vision « fondamentalement » différente de celle de l’Elysée sur cette société anonyme à capitaux 100 % publics. « L’entreprise EDF, pour être à la hauteur de ses missions d’intérêt général, doit selon moi d’abord être performante, compétitive, et dirigée comme telle », défend-il. Or, selon cet ancien de Schneider Electric et de la banque d’investissement Merrill Lynch, « une part importante de l’Etat considère que l’entreprise doit vivre sa mission en exécutant ses décisions d’une façon qui la rapproche d’une régie, ce qu’elle n’est pas juridiquement ».
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