- Plaquettes de frein, batterie, filtre, essuies-glace… l’entretien d’une voiture est-il devenu un luxe ?
- Oscaro, le site d’e-commerce de pièces détachées automobiles, révèle en exclusivité dans le 20H de TF1 à quel point leur coût s’est envolé.
- La facture est d’autant plus salée pour les véhicules récents et diesel.
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Le 20H
C’est un critère trop souvent négligé, et pourtant l’entretien d’une voiture fait varier notablement le budget d’un automobiliste. Pour limiter au maximum ces frais, Oscaro, le site d’e-commerce de pièces détachées automobiles, dévoile dans le reportage du 20H de TF1 en tête de cet article son baromètre annuel des frais d’entretien, qui peuvent varier en fonction du modèle, du type de motorisation et de l’âge des véhicules. Sont exclus de cette analyse les véhicules de 0 à 4 ans (trop récents pour intégrer une étude sur les coûts d’entretien), les véhicules éthanol, hybrides, électriques (pas assez de données) et les voitures plaisir – coupés, cabriolets, sportives – (catégorie par définition peu compatible avec l’idée d’optimisation du budget).
Les citadines : les plus économiques
De manière générale, Oscaro révèle que les citadines sont de loin les plus économiques à entretenir, avec un coût moyen par pièce de 45 euros. À l’inverse, les SUV, en plein essor sur le marché de l’occasion, affichent un surcoût de 56 % sur les pièces équivalentes (70,2 euros).
Un jeu de 2 disques et 4 plaquettes de frein coûte par exemple 79,7 euros pour une citadine, contre 104,3 euros pour un SUV, soit un surcoût de 30,8 % pour ce dernier. Car « les SUV étant plus lourds, ils nécessitent des freins de plus grande taille »,
indique Jonathan Bloch, directeur marketing chez Oscaro. « Tandis que les balais d’essuies-glace vont essuyer une surface plus large et vont donc coûter fatalement plus chers que sur une citadine »,
poursuit-il dans la vidéo ci-dessus.
Pour une voiture à vocation familiale, la catégorie break/monospace est donc à privilégier, puisque moins coûteuse que celle des SUV.

Le diesel : significativement plus onéreux
Le type de motorisation joue lui aussi un rôle majeur. Le diesel se révèle ainsi plus onéreux à entretenir. Certaines
pièces comme l’injecteur ou la batterie présentent des écarts de prix très marqués. À titre d’exemple, un injecteur diesel coûte plus de 280 euros en moyenne, soit quatre fois plus cher qu’un injecteur essence. Tandis qu’une batterie coûte 90 euros pour une voiture essence, contre 118 euros pour un diesel.
En outre, sur un véhicule diesel, « la courroie de distribution est plus sollicitée, notamment au niveau des tendeurs et de la pompe à injection, cela explique un surcoût d’environ 23% (99 euros) par rapport à un modèle essence (80 euros) »
, précise Oscaro.

Les véhicules de 15 à 20 ans : un bon compromis
Autre constat clé du baromètre : les véhicules récents coûtent plus cher à entretenir que les plus anciens. Les modèles âgés de 5 à 9 ans affichent des coûts de pièces nettement supérieurs à ceux des véhicules de plus de 15 ou 20 ans. En cause : la complexité croissante des technologies embarquées, les prix pratiqués durant les premières années de commercialisation et le positionnement tardif sur le marché de marques alternatives à moindre coût.
Ainsi, le coût moyen d’un phare avant augmente de 178% entre un véhicule de 20 ans et un modèle âgé de moins de 10 ans. « On passe de la simple technologie halogène (ampoule H7) à de la technologie LED plus coûteuse »,
souligne le baromètre. Pour les plaquettes de frein, le surcoût s’explique par l’utilisation de nouveaux matériaux de friction, plus écologiques, mais également plus coûteux à produire. Quant à la batterie, elle vous coûtera en moyenne 88 euros pour un modèle de plus de 20 ans contre 135 euros pour un véhicule de moins de 9 ans, plus complexe avec souvent le système de Start and Stop.

Basé sur 6 millions de pièces vendues sur la période du 1ᵉʳ juillet 2024 au 30 juin 2025, ce baromètre dresse par ailleurs un profil précis de l’auto-réparateur français de voiture. Il possède en moyenne un véhicule de plus de 15 ans, réalise un peu plus d’une intervention par an et privilégie les citadines (30,5%) ou les breaks/monospaces (19,9%). Le diesel reste, lui, majoritaire
(67,3% des véhicules réparés). Côté marques, les constructeurs français dominent largement (48,1%), devant les marques allemandes (22,4%) et japonaises (8,8%).