La future petite Twingo électrique sera mise sur le marché en 2026.
Pour la première fois, Renault dévoile dans le JT de TF1 les coulisses du développement de ce modèle.
Grâce à l’intelligence artificielle, la marque au losange va développer ces voitures en seulement 2 ans.
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Auto
C’est une voiture qui a marqué des générations. La future petite Renault Twingo électrique à moins de 20.000 euros sera produite en série à partir de la fin 2025. Et pour l’occasion, la marque au losange retourne aux fondamentaux. Avec ses phares ronds et sa poupe rebondie, cette Twingo électrique reprend les lignes de la « grenouille », le modèle d’origine iconique lancé en 1993 et vendu à plus de 2,5 millions d’exemplaires.
Dans le passé, en Europe, on développait une voiture en 4 ans et là, on va développer la Twingo en 2 ans
Dans le passé, en Europe, on développait une voiture en 4 ans et là, on va développer la Twingo en 2 ans
Gilles Vidal, directeur du design chez Renault
Concrètement, cette mini-voiture électrique a été conçue au Technocentre de Guyancourt (Yvelines) où le JT de TF1 a pu découvrir les coulisses de sa conception. Seuls deux sièges et un volant sont visibles à la caméra, mais lorsque le journaliste chausse des lunettes de réalité virtuelle, un tout autre visage du véhicule se dessine. « Si on ouvre la porte, on peut monter à bord », lance Gilles Vidal, le directeur du design, tout en précisant, « ce qu’on voit dans nos masques, c’est la voiture virtuelle ». Confortablement assis à l’intérieur, Gilles Vidal poursuit : « Vous êtes à bord de la future Twingo à 95%. Les écrans sont bien là, ce sont presque les bons sièges, c’est pas exactement la forme finale », dit-il, dans le reportage ci-dessus.
C’est une révolution dans l’automobile, car la réalité virtuelle est désormais ultra-réaliste. Finies les maquettes qui prennent du temps à être fabriquées et modifiées, presque tout se fait maintenant en 3D. « On voit de manière très réaliste tous les volumes, les détails, les boutons », argumente le directeur du design. Grâce à cela, le gain de temps est précieux. « Dans le passé, en Europe, on développait une voiture en quatre ans et là, on va développer la Twingo en deux ans », souligne-t-il. Résultat, après un an de travail à peine, un premier prototype que l’on peut voir ci-dessous, quasi identique à la future voiture de série, a déjà pu être fabriqué. Une rapidité inédite dans l’histoire de Renault.
Le plus grand simulateur de conduite au monde
Pour produire la Twingo en deux ans, Renault dispose aussi d’une arme secrète, une énorme machine noire que le JT de TF1 a pu filmer en exclusivité, et que l’on peut voir sur la photo ci-dessous. C’est le plus grand simulateur de conduite au monde. Bien plus puissant que ce qui existe dans l’aéronautique, il est capable d’accélérer, de freiner, de s’incliner. À l’intérieur, c’est une salle de cinéma à 360 degrés, avec une fausse voiture connectée à une intelligence artificielle pour simuler, comme sur une vraie route, le comportement de n’importe quel nouveau modèle. « Là, on sent les mouvements du simulateur comme si on était dans une vraie voiture », indique Jacques Perot, ingénieur simulateur « Roads », qui va évaluer le comportement du régulateur de vitesse adaptatif pour le futur véhicule Twingo.

L’objectif est de forcer la voiture à déclencher un freinage d’urgence. « On a pu voir un petit défaut. On a bien senti le freinage en deux temps, ce qui n’est pas normal. On aurait dû avoir un freinage continu. On va demander aux équipes d’ingénierie de corriger bien évidemment », avance l’ingénieur. Cette machine est tellement puissante qu’elle a dû être ancrée à des dizaines de mètres de profondeur. « Il a fallu faire une dalle en béton d’1,50 mètre d’épaisseur. Soit 1.400 tonnes de béton qui repose sur des piliers sur 30 mètres de profondeur pour que quand le simulateur démarre le bâtiment ne se déplace pas », décrit Olivier Colmard, vice-président de la transformation digitale. Et il l’assure : « Avant, nous étions obligés de faire des essais sur piste. Certains essais étaient même dangereux ».

Dans une autre salle, ce sont les tableaux de bord qui sont testés virtuellement. « On est capable dès maintenant de tester l’ergonomie du poste de conduite, l’ergonomie du tableau de bord. Avant, on était obligé d’attendre les prototypes physiques. C’est des gains de mois que nous avons sur nos développements », conclut Sabine Calvo, vice-présidente de l’ingénierie. Même les crash tests sont concernés par cette machine révolutionnaire. Conséquence, une dizaine de voitures sont réellement cassées, contre dix fois plus auparavant.