Le numéro un du pétrole aux Etats-Unis, ExxonMobil, s’apprête à quitter son dernier grand site industriel français. Mercredi 28 mai, le groupe américain a annoncé son intention de vendre toutes ses parts dans la plateforme de Port-Jérôme-sur-Seine (Seine-Maritime), sur le site de Gravenchon : les 82,89 % d’Esso S.A.F. pour la raffinerie et les 100 % d’ ExxonMobil Chemical pour la pétrochimie. Il a déjà trouvé un repreneur : le canadien North Atlantic entend boucler l’opération au quatrième trimestre de 2025. Esso S.A.F était valorisée à hauteur de 422 millions d’euros, fin 2024.
« ExxonMobil évalue en permanence ses activités à l’échelle mondiale et la vente envisagée s’inscrit dans sa stratégie commerciale », fait valoir le groupe, dans son communiqué, sans donner plus d’explications. En 2024, lorsqu’il avait déjà supprimé la plupart des activités pétrochimiques de la plateforme, il avait invoqué le manque de rentabilité de celle-ci, notamment par rapport à la concurrence en Asie ou en Amérique du Nord.
Toujours en 2024, ExxonMobil avait aussi vendu l’autre raffinerie dont il disposait encore en France. Celle de Fos-sur-Mer (Bouches-du-Rhône), cédé au consortium Rhône Energies, qui réunit le négociant helvético-singapourien Trafigura et l’opérateur américain Entara.
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