« [Notre] pays ne tolère aucune menace contre la démocratie, ne renonce pas à sa souveraineté et ne salue aucun autre drapeau que le vert et jaune ! », tempêtait Luiz Inacio Lula da Silva, le 3 avril, face aux surtaxes douanières annoncées par Donald Trump. Cinq jours plus tard, le président du Brésil revenait à la charge, s’insurgeant contre le fait qu’un « simple citoyen » puisse « dicter les règles de tout ce qui se passe sur la planète ».
Le président des Etats-Unis, un « simple citoyen » ? Le propos est tranchant, mais Lula n’en est pas à son coup d’essai. Ces derniers mois, le Brésilien n’a pas pris de gants lorsqu’il s’est agi de qualifier les outrances de Donald Trump, qu’il accuse ouvertement de vouloir « devenir l’empereur du monde ».
Le dirigeant de gauche a qualifié le retrait de l’accord de Paris sur le climat par Washington de « recul pour la civilisation humaine » et le projet d’annexion du Groenland de « fanfaronnade ». La transformation de Gaza en une « Riviera » ? « Personne ne construit un bel endroit sur des milliers de cadavres de femmes et d’enfants. » L’humiliation de Volodymyr Zelensky à la Maison Blanche ? « Depuis que la diplomatie a été inventée, on n’avait jamais vu une scène aussi grotesque », a tancé Lula.
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