Emmanuel Macron et Robert Ménard se livraient à un vif échange verbal sur les questions de sécurité intérieure, mardi 13 mai, devant les caméras de TF1, quand le maire de Béziers a suggéré au président de la République de « louer des places de prison en Allemagne ou en Espagne ». En répondant, « oui, on louera, si besoin était, les places de prison là où elles sont disponibles », le chef de l’Etat à ouvert la voie à un scénario surprenant, mais déjà évoqué. Son ministre de la justice, Gérald Darmanin, avait ainsi glissé l’idée dans un entretien au Journal du dimanche, fin mars : « C’est une solution que j’étudie et pour laquelle je n’ai, pour le moment, aucun contre-avis juridique. »
A défaut d’entasser plus encore des matelas par terre, dans des établissements qui, pour certains, affichent des taux d’occupation de plus de 200 %, la France, qui comptait au 1er avril 82 921 détenus pour 62 358 places, pourrait donc prospecter chez ses voisins pourvus de cellules vides. Des pays comme l’Allemagne ou l’Espagne, mais aussi les Pays-Bas, pourraient figurer de sous-traitants.
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