Pour Eric Ménassi, maire de Trèbes dans l’Aude, il y a un avant et un après 2018. En octobre de cette année-là, son département est frappé par des inondations catastrophiques. Bilan : quinze morts, dont six à Trèbes. Jusqu’alors, Eric Ménassi concevait le développement de sa commune « par le prisme de la croissance démographique, pourvoyeuse de ressources financières supplémentaires ». Et « je n’en suis pas très fier », reconnaît-il. A partir de 2018, l’élu socialiste change de paradigme : la priorité sera dorénavant donnée à l’aménagement du territoire afin qu’il soit moins vulnérable et plus résilient. « Les cours d’eau, explique-t-il, c’est une richesse patrimoniale, mais cela peut aussi être meurtrier. Il n’est donc pas grave que ma commune compte 6 500 habitants, et non 7 000. Ce qui est important, c’est qu’on soit à l’abri de tout ça. »
Jeudi 12 juin, Eric Ménassi sera à Saint-Rémy-de-Provence (Bouches-du-Rhône) pour les assises de l’Association des petites villes de France (APVF), qui fédère les communes de 2 500 à 25 000 habitants. Parmi les thèmes de la rencontre, « l’urgence climatique ». « Indispensable », pense Christophe Bouillon, président de l’APFV et maire divers gauche de Barentin (Seine-Maritime), car « les maires ont conscience que la dette verte s’amplifie et qu’elle n’est pas remboursable ».
Il vous reste 78.33% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.