- François Bayrou va solliciter un vote de confiance à l’Assemblée nationale le 8 septembre, avant l’examen de son budget et le mouvement du 10 septembre.
- La France insoumise (LFI), le Parti communiste français (PCF), le Rassemblement national (RN) et le Parti socialiste (PS) ont déjà annoncé leur intention de « faire tomber le gouvernement ».
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Le gouvernement Bayrou tente tant bien que mal de tenir le cap
C’est un pari risqué pour François Bayrou. Le Premier ministre a annoncé lundi avoir demandé au président de la République de convoquer une session extraordinaire à l’Assemblée nationale (nouvelle fenêtre) le 8 septembre, ce qu’Emmanuel Macron a accepté, afin de demander la confiance des députés avant l’examen de son projet de budget pour 2026. « Si vous avez une majorité, le gouvernement est confirmé. Si vous n’avez pas de majorité, le gouvernement tombe »
, a résumé le Premier ministre.
À l’avant-veille du mouvement « Bloquons tout » (nouvelle fenêtre), le 10 septembre, le Premier ministre engagera ainsi « la responsabilité du gouvernement sur une déclaration de politique générale, conformément à l’article 49, alinéa premier, de notre Constitution ».
« Il faut une clarification dès cette rentrée »
, a insisté le Premier ministre.
Le RN, LFI et le PCF prêts à faire tomber le gouvernement
« Nous voterons évidemment contre la confiance au gouvernement de François Bayrou. Seule la dissolution permettra désormais aux Français de choisir leur destin, celui du redressement avec le Rassemblement national »
, a déclaré sur X (nouvelle fenêtre) la cheffe de file du RN à l’Assemblée, Marine Le Pen. « De son côté, le président du parti, Jordan Bardella, a annoncé sur la plateforme (nouvelle fenêtre) que « jamais le RN ne votera la confiance à un gouvernement dont les choix font souffrir le peuple français »
.
François Bayrou n’a visiblement pas compris que les Français ont pleinement conscience de la crise économique et financière dans laquelle est plongé notre pays après huit années de macronisme, crise qui s’ajoute à tant d’autres échecs mettant en péril la survie même de notre… — Marine Le Pen (@MLP_officiel) August 25, 2025
Même son de cloche à gauche de l’hémicycle. La présidente du groupe LFI à l’Assemblée nationale, Mathilde Panot, a réagi aux propos du Premier ministre, déclarant que François Bayrou « décide en quelque sorte de se soumettre à une motion de censure »
.
Mathilde Panot : « Nous voterons pour faire tomber Bayrou et son gouvernement »Source : TF1 Info
Par l’intermédiaire de leur cheffe de file Marine Tondelier, les Écologistes ont annoncé voter contre la motion de confiance. « Ce vote de confiance (qu’il n’a pas fait en arrivant) est de fait une démission. Les Écologistes n’ont pas confiance dans ce Premier ministre qui porte un projet irresponsable aussi bien socialement qu’environnementalement »
, a-t-elle indiqué sur X (nouvelle fenêtre).
« Nous mettrons tout en œuvre pour empêcher ce budget dévastateur pour les travailleurs et la planète d’être mis en place »
, a également indiqué Léon Deffontaines, porte-parole du PCF, sur le même réseau social (nouvelle fenêtre). Le chef du PS Olivier Faure a indiqué dans une interview au Monde (nouvelle fenêtre) qu’il était « inimaginable que les socialistes votent la confiance à François Bayrou »
.
Le PS ne soutiendra pas le gouvernement
« Aujourd’hui, je ne vois pas comment nous pourrions voter la confiance »
, a déclaré sur LCI Arthur Delaporte, député du Calvados et porte-parole du Parti socialiste. « Je crois qu’il est en train de préparer sa sortie, de dire qu’il préfère être le martyre d’une prétendue cause qu’il ne fait que desservir »,
a ajouté l’homme politique.
« Comment imaginer que nous puissions, à un moment où l’on a le budget le plus injuste qui soit, voter la confiance ? Nous ne voterons pas la confiance au Premier ministre »
, a renchéri le patron du PS, Olivier Faure, lundi soir sur TF1. Les socialistes présenteront malgré tout un « contre-budget »
à l’exécutif, a-t-il précisé, tout en se montrant sceptique sur l’issue de ces éventuels échanges.