Caroline Goldman vient de sortir un nouveau livre qui agite toutes les idées reçues en termes d’éducation.
La docteure en psychologie de l’enfant tord notamment le cou au concept d’éducation bienveillante.
Benjamin Muller nous en dit plus sur cet ouvrage dans Bonjour ! La Matinale TF1.
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Bonjour ! La Matinale TF1
Qualifiée parfois d’anti-Dolto, la docteure en psychologie de l’enfant, Caroline Goldman, bouscule les idées reçues et les tendances en matière d’éducation. La fille du célèbre chanteur Jean-Jacques Goldman plaide en effet pour un retour à une certaine forme d’autorité dans le noyau familial, estimant auprès de Femina que « les parents en ont marre de l’éducation positive« . Benjamin Muller revient sur ce concept d’éducation bienveillante dans Bonjour ! La Matinale TF1.
Le besoin de limites éducatives
L’éducation bienveillante est un principe qui prône la communication, une attention toute particulière aux émotions de l’enfant et une approche de la relation parents/enfants sans violences psychologiques. Caroline Goldman ne plaide pas pour un retour à la fessée, elle explique en revanche dans son livre « Guide des parents d’aujourd’hui » que l’une des erreurs courantes dans l’éducation positive est la confusion entre le « besoin d’amour et le besoin de limites éducatives, c’est-à-dire l’apprentissage de la frustration« . À force de vouloir être bienveillants, certains parents, pensant bien faire, donnent tous les droits. Or, trop de laxisme, de laisser-faire est néfaste pour l’enfant puisque ce dernier souffre de ne pas avoir de cadre.
Résultat : les parents sont dépassés. Pour Émeline, maman de deux enfants, « ce mode d’éducation a eu très vite ses limites. Ma fille a quatre ans aujourd’hui, c’est une enfant qui se servait de cette façon d’éduquer contre moi. Elle a très vite compris que le cadre n’était pas posé clairement et elle avait besoin de ce cadre« .
Le business juteux de l’éducation bienveillante
Critiquée pour son positionnement, Caroline Goldman explique : « Je préfère m’adresser à tous les parents, en leur disant comment faire pour juguler l’agressivité normale d’un enfant grandissant, en toute honnêteté intellectuelle et sans leur vendre de rêve irréaliste ». Pourtant, elle n’est pas la seule à critiquer ce courant éducatif. Pour Vincent Joly, psychologue interrogé par nos confrères du Figaro, il s’agit surtout d’un « phénomène assez hétérogène, sans réel fondement théorique, elle s’est surtout construite en opposition aux méthodes pédagogiques traditionnelles« . C’est également devenu un business juteux pour les chantres de l’éducation bienveillante qui promettent des enfants parfaits. « Ces marchands de mirages augmentent encore la culpabilité parentale« , explique Patrick Ben Soussan, auteur de « Comment survivre à ses enfants – ce que la parentalité positive ne vous a pas dit », auprès du Figaro. Et d’ajouter : « À un moment ou à un autre, on va être excédé par ses enfants, à côté de la plaque… Et c’est bien normal. La parentalité, c’est aussi un éloge de la faillite. Les enfants n’ont pas besoin de parents parfaits pour se construire, mais de parents humains, faillibles, suffisamment bons« .