L’auteur du féminicide de Besançon a reconnu les faits lors de ses auditions en garde à vue et a été mis en examen pour assassinat, a déclaré Cédric Logelin, le procureur de la République de la ville, samedi 22 novembre, à l’Agence France-Presse (AFP), confirmant une information initiale de L’Est républicain. Le suspect, ex-conjoint de la victime, a été placé en détention provisoire.
Les faits se sont produits jeudi matin, vers 7 heures, dans une ancienne cité ouvrière d’un quartier périphérique de la ville. La victime a été abattue par arme à feu sur le parking de son immeuble, à l’extérieur d’un petit bâtiment du quartier.
Le mis en cause, qui avait récemment été hospitalisé dans un service psychiatrique, a été condamné à plusieurs reprises entre 2019 et 2024 pour des faits de violence, de dégradation, d’infractions routières, mais également de harcèlement moral à l’encontre d’une autre femme, qui avait précédemment également été sa compagne. Il devait être convoqué à la fin de novembre par un délégué du procureur pour répondre d’une plainte déposée contre lui en février par la victime pour « atteinte à la vie privée ».
Un dispositif d’alerte remis à la victime
Dans ce cadre, la trentenaire s’était vue remettre un dispositif « Monshérif », qui permet aux femmes de donner l’alerte en cas de danger en appuyant sur un bouton. Cependant, les autorités n’avaient pas « connaissance de menaces ou de violence ou de contact entre la victime et le mis en cause », avait précisé jeudi M. Logelin lors d’un point presse.
La victime avait, par ailleurs, déposé plainte contre le suspect pour des dégradations sur son véhicule, une procédure pour laquelle le parquet n’avait pas encore été avisé. La relation entre le mis en cause et la victime s’était terminée en début d’année 2025.
En France chaque jour, plus de trois femmes sont victimes de féminicide ou tentative de féminicide conjugal, un chiffre en hausse sur un an, selon les données de la Mission interministérielle pour la protection des femmes (Miprof) publiées jeudi et portant sur 2024.
Dans le détail, 107 femmes ont été victimes de féminicides conjugaux l’an dernier, 270 de tentatives de féminicides conjugaux et 906 femmes victimes de harcèlement de leur conjoint ou ex-conjoint ayant conduit au suicide ou à une tentative, selon ce rapport publié à quelques jours du 25 novembre, Journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes.









