La cour d’assises de la Gironde a condamné vendredi 28 mars l’accusé du féminicide de Mérignac à la réclusion à perpétuité.
L’instance a ainsi suivi les réquisitions du parquet.
Mounir Boutaa a été condamné vendredi 28 mars à la réclusion criminelle à perpétuité pour « l’assassinat » de son épouse Chahinez Daoud, brûlée vive à Mérignac. Cette peine est assortie d’une période de sûreté de 22 ans. L’intéressé n’a pas réagi à l’annonce du verdict.
La cour d’assises de la Gironde s’est donc alignée sur les réquisitions de l’avocate générale, Cécile Kauffman, qui avait dénoncé un « acharnement meurtrier destiné à exterminer », ayant marqué « profondément toute notre société ». Elle a également écarté une diminution de peine pour altération du discernement en raison de « la dangerosité de cet homme », de son « incapacité à se réinsérer ».
Les faits remontent au 4 mai 2021, à Mérignac, près de Bordeaux. Mounir Boutaa, âgé de 48 ans aujourd’hui, avait tiré deux balles dans les cuisses de son épouse, avant de la brûler vive. « Son corps a brûlé à 85% », a rappelé Cécile Kauffman. Caché dans un fourgon inconnu de la victime et aménagé pour observer sans être vu, l’homme avait épié toute la journée les allées et venues de la jeune femme, avant de passer à l’acte.
L’enquête qui avait suivi ces agissements avait révélé des « défaillances » du côté de la police locale et conduit à la sanction de cinq fonctionnaires. Cette affaire a également conduit le ministère de l’Intérieur à préconiser une révocation automatique des policiers et gendarmes condamnés définitivement pour certains faits, dont les violences intrafamiliales.