Présent pour la première fois au Festival d’automne, le JACK Quartet y fait une entrée remarquée grâce à un portrait en trois concerts. Toutefois, quelle que soit l’occasion, la formation new-yorkaise ne passe jamais inaperçue. Pour preuve, le début de Beautiful Trouble, opéra de chambre de Natacha Diels qui constituera le deuxième volet du triptyque parisien.
Assis sur un tabouret, les mains sur les genoux, tout de noir vêtus mais chaussés de baskets blanches, les membres du JACK Quartet font d’emblée apprécier leur qualité de cohésion. Ils éternuent ensemble, ils tournent la tête ensemble, ils éclatent de rire ensemble. En un mot, ils jouent parfaitement ensemble sur scène mais ils jouent… sans instrument. Leur habituel outil de travail (violon, alto, violoncelle) ne sera de la partie que bien plus tard. Entre autres, pour des coups d’archet « à l’arrache » au sein d’une musique qui glisse de la candide répétition à la mutation infinitésimale lors d’un parcours de six épisodes tournés (séquences vidéo en surimpression) dans l’esprit de mini-séries américaines.
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