ACID
Namir Abdel Messeeh est un filmeur compulsif. Son petit garçon n’en peut plus, en vient à lui fermer la porte de sa chambre au nez, son père aimerait conserver sa part de secret, sa tante lui reproche de lui rendre visite avec la même idée en tête… ajouter des images à sa collection. La seule qui se prête volontiers à l’œil de la caméra, c’est sa mère, Siham, actrice née. Avec elle, c’est facile, elle a joué un rôle important dans son premier long-métrage documentaire, La Vierge, les Coptes et moi (2012), une enquête sur les apparitions miraculeuses de la Vierge au sein de la communauté copte chrétienne dont est issue sa famille, en Egypte.
La Vie après Siham débute en 2015, après la disparition de cette dernière à l’âge de 71 ans, et cherche à enregistrer son absence, une manière pour Namir, fils et cinéaste, de la garder auprès de lui et d’adoucir ce qui constitue le pire moment de sa vie. Rembobiner le temps pour la voir à nouveau poser dans son appartement de Pantin (Seine-Saint-Denis) et suivre en fanfare ses indications.
Puis le film bifurque sur le terrain de l’investigation et de la reconstitution. Qui était Siham avant d’être épouse et mère de famille ? Qui était-elle avant de s’installer en France dans les années 1970 ? Comment voyait-elle son avenir ? Ces questions conduisent Namir à lever le voile sur le parcours de ses parents et découvrir qu’il n’était pas aussi tracé qu’il l’avait imaginé.
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