Même pour une région tristement habituée aux feux monstres, les incendies hors de contrôle qui font rage à Los Angeles s’avèrent choquants. Plus de 180 000 habitants ont été appelés à évacuer leur maison alors qu’au moins cinq grands foyers ont ravagé des milliers d’hectares à proximité du cœur de la deuxième ville des Etats-Unis et progressent très rapidement. Les flammes, qui ont entraîné des scènes de chaos, ont tué cinq personnes et brûlé au moins 1 500 maisons ou bâtiments, dont celles de stars du cinéma d’Hollywood. Avec la destruction d’une centaine de résidences luxueuses, l’incendie serait le plus coûteux jamais enregistré en Californie.
Mais le caractère exceptionnel de ces feux réside surtout dans la saisonnalité, en plein hiver, un phénomène rare en Californie. Tous les ingrédients étaient en réalité réunis pour déboucher sur ces « incendies sans précédent à Los Angeles », selon les termes du gouverneur de Californie, le démocrate Gavin Newsom.
Premier coupable : les vents de Santa Ana. Typiques des automnes et des hivers californiens, ils descendent des montagnes, prennent de la vitesse et atteignent la côte, apportant de l’air chaud et sec. Mais cette semaine, ils ont atteint une intensité jamais vue depuis 2011, selon les météorologistes, « de la force d’un ouragan », a déclaré la maire de Los Angeles, Karen Bass. Les rafales ont soufflé jusqu’à 160 kilomètres à l’heure, mercredi 8 janvier, transportant parfois des braises sur des kilomètres.
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