- Pour le week-end du 15 août, comme lors du 14 juillet, de nombreux feux d’artifice ont été annulés dans l’Hexagone.
- En cause, un risque trop élevé d’incendie, du fait de l’intense sécheresse qui touche certains départements.
- Face à ce problème récurrent, des communes optent pour les ballets de drones lumineux, moins dangereux.
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Incendies en France : l’été 2025 de tous les dangers
À cause de la sécheresse intense (nouvelle fenêtre), qui favorise le risque d’incendie, de nombreuses communes de l’Hexagone ont annulé leur feu d’artifice prévu pour le week-end du 15 août. À Narbonne-Plage, dans l’Aude, département où s’est récemment produit un gigantesque incendie (nouvelle fenêtre), des drones lumineux qui serpentent dans le ciel remplaceront les traditionnelles fusées lancées traditionnellement chaque année. « Nous allons avoir plus de 400 drones qui vont créer différents tableaux et surtout avec un effet 3D »
, décrit Florence Vitasse, adjointe au maire déléguée au quartier de Narbonne-plage, dans le reportage de TF1 ci-dessus.
Le spectacle de drones lumineux séduit de plus en plus de villes, comme en juillet dernier à Paris (nouvelle fenêtre) pour la Fête nationale. La ville de Narbonne a déboursé 40.000 euros, soit 10.000 euros de plus que l’an dernier avec son feu d’artifice habituel. Pour justifier ce choix, la municipalité met en avant le caractère « plus écologique »
de cette animation, du point de vue de la faune et de la flore. De plus, « cela ne mobilise pas sur place des moyens en pompiers »
, souligne l’élue au micro de TF1.
Une mesure de précaution
Face au risque de sécheresses à répétition, en lien avec le changement climatique, certaines communes n’auront peut-être pas d’autre choix que d’utiliser cette technologie à l’avenir. Dans la commune de Vayres, en Gironde, où s’est rendue une équipe de TF1, le maire a préféré jouer la prudence. Habituellement, les fusées sont tirées depuis le jardin d’un château. Mais la végétation est très sèche, si bien qu’à la moindre étincelle le risque d’embrasement est élevé. « Les débris tombent, puis sont portés plus loin par le vent »
, explique Sylvie Boucly, la directrice du château.
Déjà le mois dernier (nouvelle fenêtre), par mesure de précaution, de nombreuses communes en France avaient fait une croix sur leur traditionnel feu d’artifice du 14-Juillet. Une décision prise à contrecœur, mais qui s’imposait. « Même si on aurait un petit peu moins de monde, il fallait aussi quand même être raisonnable vis-à-vis de ce climat qui est de plus en plus chaud »
, souligne Jacques Legrand, le maire de Vayres, au micro de TF1.
Parmi les habitants, même s’il y a des déçus, la décision a été plutôt bien accueillie dans l’ensemble. « On a assez d’incendies en France, donc la vigilance oblige, on va dire »
, concède un riverain. La mairie a également interdit l’usage de feux d’artifice par les particuliers sur la commune jusqu’au 31 août. La plupart des localités qui avaient annulé leur feu d’artifice pour le 14-Juillet en ont fait de même ce week-end, ce qui a pu parfois susciter de la déception parmi les habitants.