- Les feux de forêt se sont multipliés ces derniers jours dans le sud de la France, ravageant plusieurs centaines d’hectares.
- Des incendies favorisés par des conditions météo extrêmes.
- Les pompiers ont d’ailleurs créé la « règle des trois 30 » pour évaluer le risque de feu.
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La France face à un début d’été caniculaire
Bouches-du-Rhône, Hérault (nouvelle fenêtre), Aude (nouvelle fenêtre)… Depuis le début du mois de juillet, les pompiers sont très mobilisés dans le sud de la France, où les premiers feux de forêt d’ampleur laissent craindre un été de tous les dangers. Si 90% des incendies sont d’origine humaine pendant l’été, selon les chiffres du ministère de la Transition écologique (nouvelle fenêtre), leur vitesse de propagation s’explique souvent par des conditions météorologiques alliant chaleur (nouvelle fenêtre), sécheresse et vent. Les pompiers ont même théorisé la « règle des trois 30 » pour évaluer le risque de feu.
Les reprises de feu favorisées par le vent
À la manière d’un moyen mnémotechnique, elle permet de retenir facilement les facteurs favorisant les incendies en période estivale. Les autorités les avaient détaillés dans un communiqué au moment du lancement de la Campagne de lutte contre les feux de forêts en juin 2023 :
– Une température dépassant les 30°C ;
– Un vent soufflant à plus de 30 km/h ;
– Un taux d’humidité inférieur à 30%.
Lorsque ces trois conditions sont réunies, chaque étincelle peut se transformer en véritable brasier. Sans pluie abondante, la végétation est prête à brûler à tout instant et les rafales attisent les reprises de feu, compliquant le travail des pompiers qui luttent contre les flammes. C’est notamment ce qu’il s’est passé en 2022, une année historique avec plus de 72.000 hectares partis en fumée dans l’Hexagone, et plus particulièrement en Gironde (nouvelle fenêtre).
Des températures plus élevées favorisent l’évapotranspiration des plantes. La végétation s’asséchant, elle devient plus sensible au développement des incendies
Des températures plus élevées favorisent l’évapotranspiration des plantes. La végétation s’asséchant, elle devient plus sensible au développement des incendies
Météo-France
Cette règle permet aussi de déterminer le risque de départ de feux dans chaque département, ensuite consultable par tous grâce à la météo des forêts (nouvelle fenêtre). Pour ce lundi 7 juillet, les Bouches-du-Rhône, le Var et l’Aude ont été classés en rouge (nouvelle fenêtre), signe de danger « très élevé »
. Des pointes à 33°C sont attendues sur le pourtour méditerranéen dans les prochaines heures.
Selon Météo-France (nouvelle fenêtre), le changement climatique favorise la survenue des feux de forêt, en raison de l’intensification des sécheresses et de la hausse du mercure. « Des températures plus élevées favorisent l’évapotranspiration des plantes. La végétation s’asséchant, elle devient plus sensible au développement des incendies »
, précisent les services météorologiques, pointant également une « baisse de la pluviométrie sur certaines régions »
.
Sur leur site internet, les sapeurs-pompiers rappellent les précautions à adopter quand le risque est maximal : « se renseigner sur les conditions météorologiques avant de se rendre en forêt »
, « ne jamais allumer de feu en forêt, dans les bois ou à proximité »
, « ne jamais jeter de mégots de cigarette »
ou encore « prendre garde à l’endroit où est stationnée la voiture car le pot d’échappement à haute température peut enflammer l’herbe sèche »
.