L’ancien journaliste est atteint de la maladie de Charcot depuis huit ans.
Sur TF1, il a interpellé le président de la République sur une fin de vie choisie.
Emmanuel Macron lui donne raison, et pense « qu’il faut faire évoluer notre droit ».
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« Emmanuel Macron – Les défis de la France » sur TF1 : le président de la République invité exceptionnel
« Bonsoir Monsieur le président, je suis Charles Biétry, atteint par la maladie de Charcot depuis huit ans ». La voix de l’ancien journaliste sportif est bien connue des Français, elle déroule son plaidoyer sur un rythme un peu mécanique. Charles Biétry n’est plus en mesure de parler, c’est une voix de synthèse, élaborée à partir d’enregistrements de sa propre voix, qui lui permet désormais de communiquer. La sclérose latérale amyotrophique (SLA, communément appelée maladie de Charcot), qui n’a été diagnostiquée chez l’ancien patron des sports de Canal + qu’il y a trois ans, le prive progressivement de ses muscles.
Ma vie a été très belle, je voudrais que ma mort le soit aussi.
Ma vie a été très belle, je voudrais que ma mort le soit aussi.
Charles Biétry
« Ma vie a été très belle, je voudrais que ma mort le soit aussi », poursuit Charles Biétry, « sans les souffrances qu’on m’annonce atroces, sans que ceux que j’aime restent des semaines auprès d’un corps inerte, sans qu’on vienne me priver de mon dernier espace de liberté, le choix de ma fin de vie ». Après cet exposé terrible de concision, le journaliste interpelle très simplement Emmanuel Macron : « Président, quelle est votre approche, sur ce sujet qui divise au lieu de rassembler ? ».
Un projet de loi qui divise
« Je souhaite que le texte qui est engagé aujourd’hui soit voté », répond solennellement Emmanuel Macron sur le plateau de TF1, en allusion au projet de loi qui créerait un droit à l’aide à mourir, actuellement débattu à l’Assemblée nationale – et dont on sait qu’il divise au sein même du gouvernement de coalition.
« On a un texte d’équilibre », plaide le président, « qui dit que (…) quand il n’y a plus d’espoir, on puisse aider à partir dans la dignité ». Si Emmanuel Macron se veut résolument « pour qu’on renforce les soins palliatifs », il n’envisage un éventuel recours au référendum, comme le lui suggère Gilles Bouleau, que « si le débat parlementaire était bloqué ».