Le ministère de la Santé a décidé d’intensifier la « stratégie vaccinale » contre les méningocoques.
Des campagnes de rattrapage vont notamment être menées chez les jeunes.
Ces derniers mois, les cas de méningites ont flambé dans l’Hexagone.
C’est une maladie qui a gagné du terrain ces derniers mois en France. Le ministre de la Santé, Yannick Neuder, a décidé jeudi 24 avril d’une « intensification de la stratégie vaccinale » contre les méningocoques « pour mieux protéger les populations les plus exposées aux méningites« . Concrètement, les bébés de moins d’an doivent, depuis janvier dernier, recevoir un vaccin ciblant les souches A, C, W et Y de cette infection – et non plus seulement C. Désormais, cette obligation va être étendue à tous les moins de deux ans, comme c’est déjà le cas pour le vaccin B.
Par ailleurs, des campagnes de rattrapage vont être menées chez les jeunes Français. Tous les moins de cinq ans n’ayant pas été vaccinés en temps voulu devront recevoir les vaccins ACWY et B. De même, une campagne de vaccination va être menée dans les collèges pour l’injection d’un rappel, recommandé chez tous les 11-14 ans. Elle sera couplée à celle déjà en cours contre le papillomavirus (HPV). Enfin, des rattrapages – B et ACWY – vont être mis en place pour les 15-24 ans n’étant pas à jour de leurs vaccins.
Déjà plus de 600 cas en 2025
Ces mesures interviennent alors que les infections à méningocoques ne cessent de progresser. Selon les derniers chiffres donnés jeudi par Santé publique France (nouvelle fenêtre), plus de 600 cas ont déjà été recensés depuis le début de l’année, un niveau sans précédent depuis 2010. On observe également la montée en puissance de nouvelles souches – A, Y et W, cette dernière se révélant particulièrement meurtrière -, ce qui a conduit les autorités à élargir la vaccination pour optimiser la couverture de la population.
Pour rappel, les méningites sont des infections de la moelle épinière et des enveloppes entourant le cerveau, rappelle l’Institut Pasteur. Même soignées, les plus graves entraînent une mortalité élevée et un gros risques de séquelles. Les jeunes enfants (notamment avant un an), les adolescents et les jeunes adultes sont les publics les plus touchés.