Plusieurs syndicats de la fonction publique appellent à la mobilisation pour la journée du 3 avril.
Ils réclament notamment l’abandon des économies sur la fonction publique et une revalorisation des salaires.
Vers une grève dans la fonction publique dans les prochains jours. Plusieurs syndicats représentatifs de la fonction publique, dont l’un des principaux, la CGT, appellent à une journée de mobilisation et d’action le jeudi 3 avril face au risque d’une « année noire » dans la fonction publique. La CGT, l’Unsa, la FSU et Solidaires « refusent que les services publics, la fonction publique, les agents publics soient sacrifiés sous le joug de contraintes budgétaires qui seraient appelées par la mise en œuvre d’une possible ‘économie de guerre’ sur le dos des personnels et des usagers », peut-on lire dans un communiqué commun (nouvelle fenêtre).
Des mobilisations « par tout moyen, y compris la grève »
Les syndicats réclament l’abandon de plusieurs mesures d’économies sur la fonction publique, notamment la réduction de 100% à 90% de la rémunération des agents en arrêt maladie ordinaire. Le rétablissement d’une prime en soutien du pouvoir d’achat, la garantie individuelle du pouvoir d’achat ou des mesures de revalorisation des salaires figurent aussi parmi les revendications.
L’UFSE-CGT (l’Union fédérale des syndicats de l’État) « appelle les personnels à s’inscrire, massivement et dans l’unité la plus large, dans cette première journée d’actions et de mobilisations par tout moyen, y compris la grève », précise un autre communiqué. L’UFSE-CGT ajoute avoir déposé un préavis de grève du 13 mars au 31 mai, tandis que Solidaires fonction publique confirme également avoir déposé un préavis de grève couvrant la mobilisation du 3 avril.
« La grève n’est pas le premier moyen que je retiens, mais si des agents décident de cesser le travail pour participer à cette journée d’action, ils sont évidemment libres de le faire », indique à l’AFP Luc Farré, secrétaire général de l’Unsa fonction publique, qui voit dans ce rendez-vous une « alerte » lancée au gouvernement. « D’autres choix sont possibles, nécessaires et finançables », estiment les quatre organisations sur les huit représentatives au sein dans la fonction publique.