« Fort », « brillant »… ou « très déçu » : ce que Trump et Poutine ont déjà dit l’un de l’autre

• Donald Trump et Vladimir Poutine se rencontrent ce vendredi pour un sommet en Alaska.
• Les deux hommes ne se sont pas revus depuis le retour du républicain à la Maison Blanche, mais ont déjà parlé l’un de l’autre à plusieurs reprises dans leur carrière.
• Florilège.

Sept ans qu’ils ne s’étaient pas croisés dans un tel format. Donald Trump et Vladimir Poutine se retrouvent ce vendredi 15 août en Alaska pour un sommet en partie consacré à la guerre en Ukraine. Il s’agit de leur deuxième sommet, après celui de 2018 en Finlande, et de la sixième rencontre entre les deux présidents, les autres ayant eu lieu durant le premier mandat du chef d’État américain.

Entre les deux hommes, la relation avait plutôt bien commencé. Le président américain comme son homologue russe se sont offerts, à plusieurs reprises, des compliments par médias interposés. Dès 2013, alors que Donald Trump était encore très loin de la Maison Blanche, il n’hésitait pas à dire tout le bien qu’il pensait de Vladimir Poutine. « Pensez-vous que Poutine va venir au concours Miss Univers en novembre à Moscou ? », tweete alors Trump, patron du concours. « Si c’est le cas, est-ce qu’il deviendra mon nouveau meilleur ami ? »

Un dirigeant fort et puissant

Donald Trump sur Vladimir Poutine, en 2015

Vladimir Poutine ne s’y était finalement pas rendu, ce qui ne l’a pas empêché pas de lui répondre deux ans plus tard. Alors que Donald Trump est cette fois en lice dans la course à la Maison Blanche, le président russe le qualifie d’« homme brillant et plein de talent ». « Il est un dirigeant fort, un dirigeant puissant », réplique le futur président américain.

La suite est dans toutes les têtes : Donald Trump est finalement élu en 2016 et tente de réchauffer les relations entre son pays et la Russie. En juillet 2017, les deux hommes se rencontrent en marge d’un sommet du G20. « Il perçoit de manière tout à fait adéquate son interlocuteur, répond rapidement aux questions posées », se réjouit Vladimir Poutine après leur entretien. « Je pense que des relations personnelles ont été établies. » De son côté, Donald Trump qualifie de « formidable » cette première rencontre.

Un homme bien élevé et d’un contact agréable

Vladimir Poutine sur Donald Trump, en 2017

En novembre, leur deuxième entretien de vive voix suit la même trajectoire : le président russe fait de nouveau l’éloge de Donald Trump, un « homme bien élevé et d’un contact agréable ». Évoquant la rencontre à bord d’Air Force One, le président américain confie avoir eu « un bon feeling ». « Ce n’est pas mon ennemi », dira-t-il encore en 2018, juste avant de le rencontrer pour un sommet à Helsinki (Finlande)… durant lequel Donald Trump exprimera ouvertement sa préférence pour les mots de Vladimir Poutine plutôt que les informations de ses propres services de renseignement, au sujet des ingérences russes dans la campagne présidentielle de 2016.

Donald Trump quitte finalement la Maison Blanche début 2020, tandis que Vladimir Poutine et l’armée russe envahissent l’Ukraine deux ans plus tard. Un dossier désormais sur le bureau du républicain, qui n’a cette fois pas toujours eu des mots doux envers son homologue, qu’il a eu à plusieurs reprises au téléphone ces dernières semaines. « Je vous ai dit que j’étais très mécontent de ma conversation avec le président Poutine », rapportait-il en juillet. « Il veut aller jusqu’au bout, juste continuer de tuer des gens, ce n’est pas bien. »

Au point de se dire « très déçu » de lui et de lui imposer un ultimatum, qui a pris fin à l’annonce du sommet en Alaska. « Il ne fera pas le malin avec moi », a encore promis Trump à la veille de sa rencontre avec Poutine. Ce qui ne semble pas avoir refroidi le maître du Kremlin. Lui a préféré saluer les « efforts assez énergiques et sincères » des États-Unis « pour mettre fin aux hostilités, sortir de la crise et parvenir à des accords qui satisfassent toutes les parties impliquées ».