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Il y avait, autour du deuxième match de préparation des Bleus à l’Euro 2024, comme un air de décalage. Entre ce que l’équipe de France voudrait être lors de la compétition en Allemagne (du 14 juin-14 juillet) et ce qu’elle fut lors de son match nul face au Canada (0-0), dimanche 9 juin. Entre le moment où les joueurs tricolores ont achevé leur prestation décevante et celui où les téléspectateurs français ont assisté à la conclusion de cette pâle soirée. Douze minutes, pour être précis, car TF1, le diffuseur de la rencontre, avait pris du retard à la suite de l’annonce de la dissolution de l’Assemblée nationale.
Les 40 835 spectateurs présents au stade Matmut-Atlantique de Bordeaux ont eu ce privilège, que l’on pensait réservé aux supporteurs de l’ancien monde, de vivre en direct un spectacle footballistique que personne d’autre ne pouvait suivre. Malheureusement, celui-ci fut souvent pauvre et les Bleus n’ont pas brillé. « Ça n’a pas été une bonne prestation collective », a résumé le milieu de terrain Eduardo Camavinga après le match.
La France n’a pas perdu, certes, et elle n’a jamais eu besoin, dans son histoire, de remporter tous ses matchs de préparation pour soulever, quelques semaines plus tard, une Coupe du monde ou un Euro. Son match n’en a pas moins déçu, entre séquences de léthargie face aux phases de possession de balle du Canada, 49ᵉ nation au classement FIFA, et un manque de réussite criant dans la surface de réparation adverse.
Les occasions, l’équipe de France les a eues. Elles ont même été nombreuses, gâchées tantôt par la maladresse dans le jeu aérien de Dayot Upamecano (35ᵉ) et de Randal Kolo Muani (90ᵉ+1), tantôt par les arrêts décisifs de Maxime Crépeau, le gardien canadien, face à N’Golo Kanté (8ᵉ) et Marcus Thuram (9ᵉ).
Aligné à la pointe de l’attaque, Olivier Giroud n’a rien eu à se mettre sous la dent, hormis une reprise de volée ratée quelques instants avant sa sortie (62ᵉ). L’attaquant aux 57 sélections disputait son dernier match avec les Bleus sur le territoire français et si Didier Deschamps avait annoncé ne pas lui avoir prévu d’hommage afin de privilégier l’objectif commun du groupe – la préparation à l’Euro –, il a bien porté le brassard de capitaine pour cette rencontre, à la place d’Antoine Griezmann. « C’était un souhait du collectif que j’ai validé », a précisé le sélectionneur à propos de Giroud, acclamé à sa sortie par le public bordelais.
Kylian Mbappé proche de débloquer le match
Sa titularisation, le buteur la devait à l’absence de Kylian Mbappé, laissé sur le banc au coup d’envoi après avoir subi un coup au genou lors de la victoire contre le Luxembourg (3-0), mercredi. Le capitaine des Bleus est bien entré en deuxième période, lors du dernier quart d’heure, et il aurait pu donner la victoire à son équipe sur une ultime accélération, sans le dernier arrêt de la rencontre de Maxime Crépeau (90ᵉ+5).
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