« Ils vont se battre pour le titre et nous allons essayer de gâcher la fête. » Sourire en coin, Blair Kinghorn a résumé l’enjeu de la rencontre à venir, samedi 15 mars, au Stade de France. Les Ecossais ont beau être réputés pour leur esprit festif, le virevoltant arrière du XV du Chardon – qui évolue en club au Stade toulousain – et ses partenaires n’entendent pas se présenter en victimes expiatoires sur la pelouse de Saint-Denis (Seine-Saint-Denis), dans l’ultime match de l’édition 2025 du Tournoi des six nations (à 21 heures).
Au sortir de sa démonstration de force à Dublin (victoire 42-27 face à l’Irlande), l’équipe de France masculine de rugby a les cartes en mains pour remporter la prestigieuse compétition continentale une deuxième fois en six ans de mandat de Fabien Galthié – un grand chelem en 2022 et quatre deuxièmes places. Une victoire assortie du point de bonus offensif les assure du sacre, et ils connaîtront avant le coup d’envoi les modalités précises d’un titre.
Mais les Français, qui évolueront sans leur superstar Antoine Dupont – victime d’une rupture des ligaments croisés du genou droit en Irlande –, sont loin de vendre le chardon écossais en bouquet avant de s’y être frottés. Ils ont payé pour le savoir. En 2021, confrontés à une situation similaire – ils devaient s’imposer avec au moins 21 points d’écart – face au même adversaire, les partenaires du troisième-ligne Gregory Alldritt s’étaient inclinés sur le fil (23-27), encaissant un essai au-delà du temps réglementaire, pour n’avoir su se satisfaire d’une victoire laborieuse.
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