Huit jours après la démission de Michel Barnier, c’est donc François Bayrou qui a été nommé ce vendredi à la mi-journée Premier ministre.
Une nomination dans la douleur après une matinée de spéculations particulièrement intenses.
Le JT de TF1 revient sur cette folle journée.
Suivez la couverture complète
Barnier renversé, la quête d’un nouveau Premier ministre
Dès ses premiers pas à Matignon, ce vendredi après-midi, le nouveau Premier ministre est mis en garde par son prédécesseur, qui a tenu seulement trois mois avant d’être censuré. « Je savais depuis le premier jour, le 5 septembre, que le temps de mon gouvernement était compté », a-t-il lancé. Avec l’espoir de durer plus longtemps, François Bayrou insiste immédiatement sur les finances publiques . « Je n’ignore rien de l’Himalaya qui se dresse devant nous. Ma ligne de conduite sera de ne rien cacher, de ne rien négliger et de ne rien laisser de côté », a-t-il répondu. François Bayrou dit aussi vouloir réconcilier les Français. « Un des risques les plus graves, c’est le mur de verre qui s’est construit entre les citoyens et les pouvoirs », a-t-il poursuivi.
Il était capable de claquer la porte avec ses troupes. Il s’est roulé par terre !
Il était capable de claquer la porte avec ses troupes. Il s’est roulé par terre !
Un proche du Président
François Bayrou, Premier ministre, il en rêvait depuis des années et a dû se battre jusqu’à la dernière seconde pour y parvenir. Car au moment où il arrive à l’Élysée ce vendredi matin à 8h30, il n’est pas du tout le favori du président qui, depuis jeudi, songe surtout à Roland Lescure, ancien ministre de l’Industrie, ou Sébastien Lecornu, ministre des Armées. François Bayrou veut être trop libre à son goût. Il cherche un Premier ministre collaborateur. Alors, entre les deux hommes, les échanges sont tendus.
Pendant 1h45, François Bayrou tente de faire changer d’avis Emmanuel Macron. « Il était capable de claquer la porte avec ses troupes. Il s’est roulé par terre ! », indique un proche du Président. Vers 10h15, François Bayrou quitte l’Élysée sans garantie, mais avec l’espoir d’avoir tordu le bras du chef de l’État. Il arrive à ses bureaux, mais finalement repart immédiatement et sème les caméras. À 11h30, il est reçu une nouvelle fois à l’Élysée. Cette fois-ci, il entre par une porte dérobée. Et cette fois-ci, le président lui annonce qu’il sera finalement Premier ministre.
Quand il croise les équipes de TF1 quelques minutes plus tard, il ne veut rien laisser paraître. Le communiqué officiel tombe à 12h41. Pour sa première réaction, François Bayrou cite François Mitterrand le soir de son élection. « Enfin, les ennuis commencent ». Un clin d’œil au Parti socialiste qu’il va devoir convaincre de ne pas le renverser.