La politique est un sport de combat. Et ce mardi 4 février, Naïma Moutchou est sonnée. Lors d’une réunion de son groupe parlementaire, la vice-présidente de l’Assemblée nationale vient d’entendre François Bayrou user d’une image chère au rugby pour justifier le coup violent infligé à Edouard Philippe, patron de son parti, Horizons. « Je lui ai mis un bourre-pif », lâche le premier ministre, hilare. François Bayrou avait, deux jours plutôt, accusé le candidat pour la présidentielle de 2027 de véhiculer un sentiment « antinational ». Le maire du Havre avait eu le tort de regretter qu’aucune réforme d’envergure ne puisse être envisagée « dans les deux ans qui viennent ».
Edouard Philippe, traître à la patrie ? Etrange manière de considérer ses alliés. « Ça commence bien », s’agace Naïma Moutchou devant François Bayrou, lors de cette réunion. L’occasion pour elle de rappeler que la formation d’Edouard Philippe compose, aux côtés du MoDem, de Renaissance et des Républicains (LR), le « socle commun », base parlementaire de l’action du premier ministre.
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