L’affaire de la fraude aux eaux minérales n’a pas encore livré tous ses secrets. A la suite des révélations du Monde et de la cellule investigation de Radio France, en janvier 2024, Nestlé a reconnu avoir eu recours à des traitements interdits pour faire face à des problèmes de contaminations notamment bactériologique de ses eaux en bouteille (Perrier, Vittel, Hépar, Contrex…) et a accepté de payer une amende de 2 millions d’euros pour échapper à un procès. Un an après, de nouveaux documents obtenus par Le Monde et Radio France ouvrent un nouveau chapitre, politique.
De nombreux échanges de mails et de notes ministérielles montrent comment l’exécutif a privilégié les intérêts de Nestlé au détriment des consommateurs en laissant le groupe suisse continuer à commercialiser une eau qu’il savait non seulement non conforme à la réglementation mais aussi à risque pour la santé, principalement d’ordre virologique. Un dossier qui a été suivi et arbitré jusqu’au sommet de l’Etat, à l’Elysée.
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