Professeur de relations internationales à l’université Paris Cité, spécialiste des politiques étrangères et de la diplomatie de la France, Frédéric Charillon a occupé différentes fonctions dans les milieux stratégiques, notamment directeur de l’Institut de recherche stratégique de l’Ecole militaire de 2009
à 2015. Il est l’auteur de plusieurs ouvrages en relations internationales, dont Géopolitique de l’intimidation. Seuls face à la guerre ? (Odile Jacob, 2025) et Guerres d’influence (Odile Jacob, coll. « Histoire », 2022).
Qu’est-ce que l’accord de juillet 2025 en Nouvelle-Calédonie et le projet de la reconnaissance de la Palestine par Paris nous disent de la France en termes de puissance ou d’impuissance ?
Ce sont des dossiers très différents – la Nouvelle-Calédonie ne fait pas partie des « affaires étrangères » –, mais qui démontrent tous deux la difficulté croissante d’un pays comme la France à se faire entendre sur une scène mondiale dominée par quelques grands prédateurs ou autoritarismes. Les personnages qui font l’actualité du monde en 2025 sont Donald Trump, Vladimir Poutine, Xi Jinping, Benyamin Nétanyahou, parfois Recep Tayyip Erdogan, plus des groupes non étatiques comme le Hamas ou le Hezbollah. Dans la perception d’une majorité des opinions publiques mondiales, la France et l’Europe ne font que courir derrière ces leaders.
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