La cliente qui avait été grièvement blessée, lundi à Paris, lors d’une séance de cryothérapie dans une salle de sport « est en état de mort cérébrale depuis hier [jeudi] », a annoncé le parquet, vendredi 18 avril, confirmant partiellement une information du Parisien.
L’accident s’est produit lundi en fin de journée, dans une salle de sport située dans le 11e arrondissement de la capitale. La mort d’une employée de l’établissement, née en 1996, avait été constatée sur place. « Le rapport d’autopsie de la première victime conclut à un syndrome asphyxique dans un milieu appauvri en oxygène », a déclaré le parquet, ce qui accrédite l’hypothèse d’une fuite d’azote dans la cabine de cryothérapie. La deuxième victime, une cliente née en 1991, avait été hospitalisée avec un pronostic vital engagé et plongée dans un coma artificiel.
L’azote est un gaz inodore qui provoque une diminution de l’oxygène dans l’air et peut entraîner une intoxication. Dès lundi soir, une source proche de l’enquête, s’appuyant sur les premiers éléments de celle-ci, avait évoqué l’hypothèse d’une fuite d’azote de la cabine de cryothérapie à l’origine de l’intoxication mortelle. La cabine aurait fait l’objet d’une réparation lundi, selon cette source. Une enquête en cours
« L’hypothèse d’une fuite d’azote ayant considérablement diminué le taux d’oxygène dans la cabine fait partie des différentes hypothèses en cours d’analyse », avait souligné par la suite le parquet.
Enquête en cours
Une enquête en recherche des causes de la mort a été ouverte et confiée au commissariat de police du 11e arrondissement de Paris, en cosaisine avec l’inspection du travail. « Des constatations sur place ont été effectuées » et « les investigations, d’une particulière technicité, se poursuivent », selon le ministère public.
La cryothérapie est une « thérapie par le froid » qui consiste à placer une personne pendant deux à trois minutes dans des chambres ou des cabines dont la température peut descendre sous − 110 °C. La personne est immergée dans des baignoires d’eau glacée ou des chambres à azote.
Initialement destinée aux sportifs de haut niveau afin de prévenir ou traiter les douleurs musculaires après l’exercice, cette pratique est proposée pour soulager des maladies inflammatoires ou neurologiques, et même utilisée en dehors de tout contexte pathologique.