- Deux individus ont été mis en examen, jeudi 26 juin, pour assassinat en bande organisée, 4 jours après la fusillade ayant fait 2 morts à Goult, un village du Luberon, dans le Vaucluse.
- Les 2 hommes, qui faisaient partie d’un groupe de 4 assaillants, dont l’un a été tué et l’autre est « toujours en fuite », ont été écroués.
Ils avaient été interpellés quelques heures après les faits. Deux hommes ont été mis en examen, jeudi 26 juin, pour assassinat en bande organisée, et écroués, quatre jours après la fusillade qui a fait deux morts, dont la mariée, à la fin d’un mariage à Goult, un village du Luberon, dans le Vaucluse, a annoncé le procureur de Marseille, Nicolas Bessone. Ils faisaient partie d’un groupe de quatre, dont l’un a été tué et l’autre est « toujours en fuite »
.
Dimanche 22 juin, vers 4h15 du matin, sur le parking à la sortie de la salle des fêtes, où un mariage s’était achevé, quatre hommes cagoulés, arrivés en voiture, ont fait irruption derrière le véhicule dans lequel venaient d’entrer le couple de mariés, la nièce de la mariée et son compagnon, ainsi que le neveu de la mariée qui était âgé de 13 ans.
« Les assaillants ouvraient le feu et touchaient mortellement la mariée, atteinte de plusieurs tirs près de la carotide. Les coups de feu atteignaient également le marié, blessé de plusieurs tirs dans le haut du corps, ainsi que le jeune garçon dans la région pulmonaire, engageant son pronostic vital dans un premier temps »
, a relaté dans un communiqué le magistrat. La sœur du marié, qui se trouvait dans un véhicule à proximité, a aussi été touchée à l’épaule.
Selon le procureur, l’assaillant tué a été « touché par des tirs dans le dos et la tête »
, et également « percuté par un véhicule durant l’action »
. Ses trois complices ont pris la fuite à pied. 50 gendarmes de la section de recherches de Marseille et du groupement de gendarmerie du Vaucluse ont entrepris de ratisser la zone, avec l’appui du GIGN et de la section aérienne de la gendarmerie, et ont interpellé vers 11h du matin deux des assaillants dans une commune proche.
Lundi 23 juin, le parquet d’Avignon s’était dessaisi au profit de la Juridiction interrégionale spécialisée (Jirs) de Marseille. Après 96 heures de garde à vue, les deux hommes interpellés ont été présentés jeudi à un magistrat instructeur et mis en examen pour assassinat et tentative d’assassinat en bande organisée, ainsi que pour association de malfaiteurs en bande organisée et recel en bande organisée. Ils ont été placés en détention provisoire.
L’hypothèse d’un règlement de comptes
Dans son communiqué, le procureur de Marseille n’émet aucune hypothèse sur la motivation des assaillants. De source proche du dossier à l’AFP, le mari était connu des services de police, avec 26 mentions au fichier des traitements d’antécédents judiciaire (TAJ), dont infractions à la législation sur les stupéfiants et criminalité organisée.
Dès le week-end dernier, l’hypothèse d’un règlement de comptes sur fond de trafic de stupéfiants avait été envisagée, selon une autre source proche du dossier. « Je pense que c’était ciblé »
, avait avancé le maire de la commune, Didier Perello, « en colère, révolté et sous le choc »
, lors d’un point presse improvisé sur place. « Nous sommes à proximité de communes malheureusement connues pour ce genre de faits »
, comme Cavaillon, village d’un millier d’habitants juché sur un piton rocheux et surplombant les champs de lavande.