Dans un discours aux airs de précampagne électorale, le secrétaire général du parti Renaissance, Gabriel Attal, a affirmé, samedi 5 juillet, vouloir « proposer un chemin » aux Français pour le scrutin présidentiel de 2027. « Je veux proposer aux Français une nouvelle aventure collective. Partons ensemble », a-t-il déclaré lors d’un meeting à Paris à l’occasion des dix ans des Jeunes avec Macron (JAM).
« Ce 5 juillet 2025, je veux vous proposer de poser les premiers jalons d’un chemin nouveau pour notre jeunesse et pour notre pays (…), un chemin d’espoir, un chemin de bonheur, un chemin pour la jeunesse de France et pour notre pays », a déclaré l’ancien premier ministre face à des figures de la Macronie, dont la présidente de l’Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, et la ministre de l’éducation et ancienne première ministre, Elisabeth Borne.
« Ce sera votre élection et je fais devant vous le serment de tout faire pour vous conduire dans deux ans sur le chemin de la victoire », a encore dit M. Attal, lors de ce meeting à l’occasion duquel les JAM ont changé de nom pour devenir les Jeunes en marche (JEM).
« Le macronisme a vocation à perdurer »
Se disant « scandalisé par le silence des uns et par le déni des autres » sur les questions écologiques, il a évoqué la récente altercation par médias interposés entre le ministre de l’intérieur et président des Républicains, Bruno Retailleau, favorable à l’arrêt des subventions aux énergies renouvelables, et la ministre de l’écologie, Agnès Pannier-Runacher (Renaissance), qui a attaqué le « populisme » du locataire de la Place Beauvau.
« Puisque LR et le RN déclarent la guerre à l’écologie, je leur déclare que nous serons sur leur passage », a averti M. Attal. « On ne peut pas, quand on est en Vendée, créer des agences départementales sur les énergies renouvelables et les financer et, à Paris, parce que c’est la mode, dire qu’on est contre les énergies renouvelables », a-t-il insisté.
Emmanuel Macron, invité surprise de ce meeting, a affirmé pour sa part aux JEM qu’il aurait « besoin d’eux pour dans deux ans, pour dans cinq ans, pour dans dix ans ». Le président avait auparavant appelé à son camp à rester « uni », « responsable » et à agir. « Si dans les deux ans qui viennent, on passe notre temps à parler de 2027, à ne rien faire, à être dans les calculs, à être dans les divisions, ce sera aucun d’entre nous dans deux ans », a-t-il dit.
Le président des JEM, Ambroise Méjean, a annoncé samedi le changement de nom de cette formation créée il y a dix ans, se disant convaincu que « le macronisme a vocation à perdurer ». « Ce nom a fait consensus puisqu’il a été adopté par près de 70 % des voix sur 2 500 votants, contre 30 % pour les “Jeunes progressistes” », a affirmé dans un entretien au Parisien celui qui va laisser sa place à la fin de septembre.
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« Trois raisons nous ont poussés à faire ce choix : la fidélité au projet porté en 2017, la loyauté au président de la République et le fait qu’En marche ! est un nom largement identifié des Français », a expliqué M. Méjean. « A l’heure où LR s’approche dangereusement du RN et où le PS a décidé de se remettre dans la roue de LFI, il faut une alternative au centre », a-t-il insisté.