Combien seront-ils à voter pour désigner les 150 membres du conseil national, sorte de parlement du parti ? Le nombre d’adhérents est la seule inconnue du congrès de Renaissance, qui doit se tenir samedi 23 et dimanche 24 novembre, à Paris. Un rendez-vous qui marque la première étape du processus de désignation de Gabriel Attal à la tête de la formation présidentielle, celui-ci étant le seul candidat en lice. A quelques jours du scrutin, ils étaient moins de 10 000 à être à jour de cotisation, alors qu’en 2017, après la victoire d’Emmanuel Macron à l’élection présidentielle, son mouvement En marche ! revendiquait près de 400 000 membres ayant adhéré gratuitement.
La fonte des effectifs n’est que le cadet des soucis de l’ancien premier ministre, qui doit être intronisé secrétaire général du parti le 8 décembre – en remplacement de Stéphane Séjourné, nommé commissaire européen –, à l’issue du vote d’un corps de grands électeurs, composé essentiellement des 150 membres du conseil national.
Parmi les chantiers que Gabriel Attal aura à mener, il devra s’atteler à résoudre la crise existentielle que traverse la formation présidentielle, dont la ligne politique s’est résumée, ces derniers mois, à l’opposition à toute hausse d’impôt et à « la lutte contre les extrêmes ». Responsables départementaux, « marcheurs » de la première heure, anciens ministres… Tous dispensent leurs conseils au futur patron du parti, pour raviver la flamme.
Les uns plaident pour « sortir du dépassement » (le ni gauche ni droite), quand les autres lui demandent d’aller « encore plus loin » dans cette voie, auxquels s’ajoutent ceux qui insistent pour « être plus ferme sur l’immigration » et ceux qui veulent « un rééquilibrage à gauche ». Sans oublier, bien sûr, les thuriféraires du scrutin proportionnel.
Instances à couteaux tirés
Renaissance doit être prêt pour les élections municipales de 2026. Là encore, tout est à reconstruire ou presque. Après l’échec cuisant du cru 2020, où la formation présidentielle n’avait remporté aucune ville d’envergure, elle compte cette fois s’appuyer sur ses conseillers municipaux d’opposition. Cela ne sera pas suffisant, et Gabriel Attal devra réussir à négocier des alliances avec la droite. Pas simple, car avant les municipales pourraient intervenir, à l’été 2025, une dissolution de l’Assemblée nationale et de nouvelles élections législatives anticipées. Celles des 30 juin et 7 juillet ont laissé un goût amer aux candidats de Renaissance, qui ont multiplié les reproches contre le parti, accusé de ne pas avoir mis suffisamment de ressources à leur disposition.
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