Le réalisateur et coauteur de la série « Crimes contre l’humanité », diffusée sur France TV, explique les choix opérés pour rendre compte des moments de justice hors norme qu’ont été les procès de Klaus Barbie, de Maurice Papon et de Paul Touvier.
Comment passe-t-on de 610 heures d’audiences à moins de 7 heures de documentaire ?
L’un des défis était de respecter le contenu du procès, son tempo, et d’éviter d’être dans une sorte de best of des moments les plus forts. Il a donc fallu opérer des choix, parfois très difficiles. Nous avons, dans un premier temps, avec Valérie Ranson-Enguiale, coautrice du projet, et Antoine de Meaux, réalisateur du Procès Touvier, circonscrit la matière aux actes d’accusation entrant dans la définition juridique du crime contre l’humanité : trois pour Barbie, huit pour Papon et un pour Touvier. Mais cela enlevait, de fait, les témoins d’intérêt général venus à la barre pour contextualiser la période.
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