L’homme touché par le tir d’un agent de la sûreté ferroviaire de la Société nationale des chemins de fer français (SNCF) de la gare d’Austerlitz, à Paris, est mort lundi 3 février dans la soirée, a communiqué le parquet de Paris le lendemain, mardi 4 février. Le quadragénaire taguait des croix gammées et a sorti une arme factice, avant qu’un des deux agents intervenant ne tire et le blesse. L’homme a d’abord été déclaré en état de mort cérébral puis sa mort a été constatée « peu avant 22 heures » à l’hôpital, d’après le parquet. Un chauffeur de taxi, qui se trouvait à proximité, a aussi été blessé au pied et a été conduit à l’hôpital.
Dans un communiqué, le parquet de Paris retrace le déroulé des événements. Lundi, vers 14 heures, un témoin prévient les agents de la sûreté ferroviaire de la gare d’Austerlitz qu’un homme « vient de graver quatre croix gammées ». Trente minutes plus tard, le suspect est repéré par les agents de la SNCF, il met sa main dans son blouson et « sort ce qui apparaissait être une arme de poing, qu’il a brandie des deux mains en direction des agents », explique le parquet, qui précise que l’arme « s’est avérée factice ». Le parquet de Paris ajoute que l’homme « n’aurait pas obtempéré aux injonctions qui lui étaient faites de la lâcher », selon les déclarations des agents confirmées « par une première vérification à la vidéosurveillance ». L’un des deux agents a ouvert le feu et « une balle a touché le suspect à l’aine ».
Toujours selon le parquet de Paris, l’auteur des tags a par la suite été identifié comme né en janvier 1976 en Syrie et domicilié à Paris.
Deux enquêtes ouvertes
Deux enquêtes ont été ouvertes et confiées à la police judiciaire de la Préfecture de police de la capitale. L’une porte sur les violences sur personne dépositaire de l’autorité publique ou chargée de mission de service public, l’autre porte sur les violences avec arme par personne dépositaire de l’autorité publique ou chargée de mission de service public ayant entraîné la mort. L’agent ayant fait usage de son arme a été placé en garde à vue pour procéder aux vérifications nécessaires. Il en est sorti mardi dans la matinée, selon le parquet.
Le trafic ferroviaire et RER a été perturbé durant une partie de la journée à la gare d’Austerlitz, et les commerces ont été fermés au sein de l’enceinte, avait constaté une journaliste de l’Agence France-Presse. La circulation des trains a repris en fin d’après-midi.