Plongé depuis presque un an dans l’enfer de Gaza, où il travaille comme humanitaire, Gavin Kelleher est habité d’une colère sourde. « Aucun être humain n’est destiné à subir un tel niveau de traumatismes », dit-il, pour résumer le calvaire des Palestiniens dans la guerre menée par Israël. Il dénonce le « déni d’assistance humanitaire, transformé en arme » et le fait que « la responsabilité de protéger les civils a été marginalisée ».
Ce Britannique de 30 ans est chargé, au sein de l’ONG Norwegian Refugee Council, de faciliter l’assistance humanitaire aux populations, et particulièrement à celles qui sont les plus difficiles à atteindre. Il veille aussi à la sécurité des équipes. L’organisation emploie environ 70 Palestiniens et 10 expatriés – le nombre de ces derniers a été réduit à quatre, en raison de la dangerosité de la situation depuis que le gouvernement de Benyamin Nétanyahou a rompu le cessez-le-feu avec le Hamas, le 18 mars.
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