Au moins 20 personnes auraient été tuées dans un nouveau bombardement israélien sur Gaza.
L’école Fahmi Al-Jarjaoui servait de refuge à des civils déplacés, selon les autorités palestiniennes.
L’armée israélienne affirme que des « terroristes de premier plan » se trouvaient dans l’établissement.
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Israël veut prendre « le contrôle » de Gaza
Au moins 20 personnes ont été tuées et 60 blessées ce lundi, selon la Défense civile palestinienne, dans le bombardement par Israël d’une école de la vieille ville de Gaza, qui intensifie son offensive malgré les pressions internationales croissantes. Dimanche, la Défense civile avait dénombré 22 morts dans la bande de Gaza, dont une femme enceinte et des enfants, dans une série de frappes aériennes. Vendredi 23 mai, ce sont 9 des 10 enfants d’un couple de médecins palestiniens qui ont été tués dans une frappe israélienne sur leur maison.
Une école qui servait de refuge
« Au moins 20 martyrs, pour la plupart des enfants, et plus de 60 blessés ont été transférés (dans des hôpitaux) dans l’horrible massacre perpétré par l’occupation à l’école Fahmi Al-Jarjaoui, qui abrite des centaines de personnes déplacées dans le quartier d’Aldaraj, dans la ville de Gaza », a déclaré le porte-parole de la Défense civile Mahmoud Bassal. L’armée israélienne a répondu en affirmant que des « terroristes de premier plan » se trouvaient dans l’établissement scolaire.
Rompant une trêve de deux mois, Israël a repris son offensive à la mi-mars sur la bande de Gaza et a intensifié ses opérations militaires le 17 mai, dans le but affiché d’anéantir le Hamas, de libérer les derniers otages, et de prendre le contrôle de l’enclave palestinienne. Sur 251 personnes enlevées lors du raid meurtrier de l’organisation islamiste le 7 octobre 2023, 57 n’ont pas été restituées à Israël, dont au moins 34 seraient mortes. Plus de 53.939 Gazaouis, majoritairement des civils, ont été tués par la campagne de représailles militaires israéliennes, selon des données du ministère de la Santé du gouvernement du Hamas pour Gaza, jugées fiables par l’ONU.
L’offensive israélienne s’accompagne d’un blocus qui a aggravé les pénuries de nourriture, d’eau, de carburant et de médicaments dans le petit territoire palestinien, faisant craindre une famine. Les organisations humanitaires affirment que le peu d’aide qu’Israël a laissé entrer ces derniers jours est loin de répondre aux besoins. Une catastrophe humanitaire qui entraîne une indignation internationale croissante, y compris parmi les alliés historiques d’Israël.
L’Union européenne s’est ainsi prononcée la semaine dernière en faveur d’un réexamen de son accord d’association avec le pays. Le président américain, Donald Trump, dont l’administration est le principal soutien du gouvernement israélien de Benyamin Nétanyahou, a déclaré dimanche qu’il espérait « arrêter toute cette situation le plus vite possible ».