- Ce lundi, deux frappes de l’armée israélienne sur un hôpital dans le sud de Gaza ont fait vingt morts, dont cinq journalistes.
- Le Premier ministre israélien a déploré un accident tragique.
- Les condamnations se sont multipliées toute la journée.
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Israël veut prendre « le contrôle » de Gaza
Deux frappes à quelques minutes d’intervalle s’abattent sur l’hôpital Nasser, au sud de Gaza, ce lundi 25 août. Juste après la première, c’est déjà une course pour tenter de sauver les blessés et récupérer les morts. Sur les images du reportage en tête de cet article, on voit les secouristes et plusieurs journalistes se précipiter au sommet du bâtiment. C’est alors qu’un deuxième missile touche l’escalier. Comme on peut le voir dans le sujet du 20H de TF1, la scène est filmée depuis la rue par ceux qui assistent, impuissants, à l’explosion et à la mort des sauveteurs.
Au total, ces deux frappes israéliennes sur un hôpital à Gaza ont tué 20 personnes, dont cinq journalistes.
L’armée israélienne a déclaré qu’elle lançait immédiatement une enquête sur les circonstances de ces tirs et qu’elle ne visait pas les journalistes en tant que tels, tout en évoquant une présence du Hamas dans l’hôpital. « Israël regrette profondément l’accident tragique survenu à l’hôpital Nasser »
, a écrit le Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahou, dans un communiqué ce lundi. « Les autorités militaires mènent une enquête approfondie. Notre guerre est contre les terroristes du Hamas. Nos objectifs légitimes sont de vaincre le Hamas et de ramener nos otages à la maison »
, a-t-il ajouté.
Cinq journalistes tués
Parmi les victimes, des journalistes travaillant pour différentes agences. L’agence Reuters s’est dite « dévastée par le décès de Hossam al-Masri et les blessures infligées à un autre collaborateur, Hatem Khaled, lors des frappes israéliennes contre l’hôpital Nasser »
. Associated Press a déclaré être « choquée et attristée »
par le décès de Mariam Dagga, 33 ans, journaliste photo indépendante.
Les condamnations se sont multipliées toute la journée. Emmanuel Macron a qualifié la frappe israélienne d’« intolérable »
et a appelé Israël à « respecter le droit international »
. « Les civils et les journalistes doivent être protégés en toute circonstance. Les médias doivent pouvoir exercer leur mission de façon libre et indépendante pour couvrir la réalité du conflit »
, a-t-il ajouté à l’issue d’un entretien téléphonique avec l’émir du Qatar.
Le 11 août dernier, cinq journalistes de la chaîne Al Jazeera avaient déjà été tués par une frappe israélienne à Gaza.
Reporter sans frontières appelle ce soir à une réunion d’urgence du Conseil de sécurité des Nations Unies. En riposte à une attaque sans précédent menée le 7 octobre 2023 sur son sol par le mouvement islamiste palestinien Hamas, Israël mène depuis près de 23 mois une offensive qui a dévasté la bande de Gaza assiégée et provoqué un désastre humanitaire.
