Le très léger desserrement du blocus israélien sur la bande de Gaza, en juillet, a eu peu d’impact sur le travail des grandes ONG internationales actives dans l’enclave palestinienne. La « plupart » d’entre elles n’ont pu faire entrer aucun bien depuis le 2 mars, date du début des restrictions drastiques imposées au territoire, dénoncent plus de 100 organisations, dont Médecins sans frontières (MSF), Première urgence internationale ou Solidarités International, dans une déclaration publiée jeudi 14 août.
Malgré une hausse du nombre de camions chargés d’aide autorisés, puis l’annonce, le 27 juillet, de l’instauration par l’armée israélienne de « pauses tactiques », censées « améliorer la réponse humanitaire », plusieurs dizaines d’ONG ont vu leurs demandes faites en juillet pour acheminer des biens rejetées par les autorités israéliennes, au motif qu’elles « ne sont pas autorisées à fournir de l’aide ».
A cause de cette obstruction, l’aide, se chiffrant à « des millions de dollars », croupit dans des entrepôts en Jordanie et en Egypte, « tandis que les Palestiniens sont affamés », écrivent les signataires. Les ONG dénoncent également une nouvelle fois le système de la très décriée Gaza Humanitarian Foundation, introduite en mai pour coordonner l’aide dans le territoire palestinien, un « instrument de contrôle meurtrier ».
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