Des stocks d’aide venus de France et d’Europe entreposés sous de grandes tentes blanches à 50 kilomètres de la bande de Gaza. Une route fraîchement bitumée dans un décor de no man’s land semi-désertique. Emmanuel Macron et son homologue égyptien, Abdel Fattah Al-Sissi, ont visité, mardi 8 avril, la plateforme humanitaire du Croissant-Rouge en banlieue de la cité portuaire d’El-Arich. Les cargaisons s’entassent tout autour d’eux, pour cause de blocus humanitaire imposé par Israël depuis le 2 mars, avant même la reprise des affrontements dans l’enclave palestinienne le 18. Certaines vont périmer sur place, loin des populations auxquelles elles sont censées porter secours.
« La situation aujourd’hui est intenable et elle n’a jamais été aussi grave », juge le président français à propos de la bande de Gaza, avant d’appeler « à une reprise le plus rapidement possible de [la distribution de] l’aide humanitaire », « la priorité des priorités », dit-il, non sans plaider pour un nouveau cessez-le-feu, de quarante à cinquante jours. Selon les autorités de l’enclave, quelque 1 400 civils ont été tués depuis la fin de la trêve, et plus de 50 000 au total depuis le début du conflit, au lendemain des attaques terroristes du Hamas en Israël.
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