« L’Eglise de la Sainte-Famille à Gaza a été frappée par un raid ce matin. Plusieurs personnes ont été blessées, dont le curé de la paroisse, le père Gabriel Romanelli. Aucun décès n’a été confirmé pour l’instant », a déclaré jeudi 17 juillet le Patriarcat latin de Jérusalem, dans un communiqué. Des dommages ont également été causés au bâtiment.
L’église abritait à la fois des chrétiens et des musulmans, dont un certain nombre d’enfants handicapés, selon Fadel Naem, directeur par intérim de l’hôpital Al-Ahli, qui a reçu les blessés, et qui se trouve à deux pas de l’église.
Au moins deux personnes se trouvent dans un état critique et d’autres blessés comprennent un enfant handicapé, deux femmes et une personne âgée, a déclaré Fadel Naem, notant que la zone autour de l’église et de l’hôpital a été frappée à plusieurs reprises depuis plus d’une semaine.
L’Italie impute l’attaque à Israël
L’armée israélienne, contactée par l’Agence France-Presse (AFP), a précisé qu’elle vérifiait les faits. L’association de soutien aux minorités chrétiennes, l’Œuvre d’Orient, a transmis au Monde un communiqué dans lequel elle estime que l’église a été « bombardée par Tsahal ». « Cette action n’est justifiée par aucun objectif stratégique […] et fait suite à l’attaque de Taybeh par des colons, sans intervention des forces de l’ordre », poursuit l’Œuvre d’Orient.
L’association de soutien, qui condamne « très fortement ce bombardement », demande par ailleurs aux autorités françaises d’intervenir auprès de l’ambassade d’Israël, et aux autorités israéliennes « de présenter des excuses ».
La première ministre italienne, Giorgia Meloni, a elle aussi imputé à Israël la responsabilité de la frappe contre l’église. « Les attaques contre la population civile, qu’Israël pratique depuis des mois, sont inacceptables. Aucune action militaire ne peut justifier une telle attitude », a-t-elle déclaré.
