Le sommet arabe a adopté mardi un plan pour la reconstruction de la bande de Gaza et le retour de l’Autorité palestinienne.
Celui-ci est présenté comme une alternative au projet de Donald Trump de placer le territoire sous contrôle américain.
Réunis au Caire, les dirigeants des pays de la Ligue arabe ont mis en garde mardi contre les tentatives « odieuses » de déplacement de la population de Gaza et appelé à unifier les Palestiniens sous le parapluie de l’Organisation de libération de la Palestine (OLP), excluant de fait le mouvement islamiste Hamas qui n’en fait pas partie.
Ils ont convenu de créer un fonds destiné à financer la reconstruction de la bande de Gaza, détruite par 15 mois de guerre entre Israël et le Hamas, en appelant à une contribution internationale pour accélérer le processus de reconstruction. Selon le communiqué final du sommet de la Ligue arabe au Caire, consulté par l’AFP, le fonds « recevra des engagements financiers de tous les pays donateurs et institutions financières » pour mener à bien le projet de reconstruction dans le territoire palestinien.
Une première étape d’une durée de six mois,
La bande de Gaza serait administrée durant une période transitoire par un comité de technocrates palestiniens, avant que l’Autorité palestinienne n’en reprenne le contrôle. Ce plan devrait toutefois se heurter à l’opposition d’Israël, qui a promis d’éliminer le Hamas mais exclu aussi tout rôle futur pour l’Autorité palestinienne, basée en Cisjordanie occupée, dans le territoire.
Lors de ce sommet, l’Égypte a présenté un plan d’un montant de 53 milliards de dollars sur cinq ans, une estimation équivalente à celle de l’ONU, pour reconstruire la bande de Gaza. Le président Abdel Fattah al-Sissi a déclaré que ce plan garantirait le maintien des 2,4 millions d’habitants de Gaza sur leur terre, une réponse au projet du président américain qui prévoit leur expulsion vers l’Egypte et la Jordanie pour faire du territoire la « Riviera du Moyen-Orient ».
Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, lui aussi présent au Caire, a affirmé que l’ONU « soutenait fermement » le plan arabe. Le Hamas a « salué » de son côté le plan arabe ainsi que la création d’un comité chargé de gérer le territoire après la guerre.
La première étape de la reconstruction, d’une durée de six mois, doit être consacrée au déblaiement des débris, au déminage et à la fourniture de logements temporaires pour abriter plus de 1,5 million de personnes. Suivront deux phases de reconstruction, la première comprenant des infrastructures essentielles et des logements permanents, la seconde des infrastructures incluant un port commercial et un aéroport.