Jean-Noël Barrot va s’entretenir, ce lundi, avec la ministre palestinienne aux Affaires étrangères, Varsen Aghabekian Shahin.
La rencontre se déroulera à Erevan, en Arménie, pays dans lequel le chef de la diplomatie française est en déplacement.
Un entretien qui intervient à un mois de la conférence sur Gaza co-présidée par Paris et l’Arabie saoudite.
Rencontre à Erevan. Le chef de la diplomatie française, qui se rend lundi 26 et mardi 27 mai en Arménie, y rencontrera son homologue de l’Autorité palestinienne, a indiqué le Quai d’Orsay. Jean-Noël Barrot s’entretiendra avec la ministre palestinienne aux Affaires étrangères, Varsen Aghabekian Shahin, a précisé le ministère dimanche, mentionnant que cette rencontre interviendrait à un mois de la conférence sur Gaza (nouvelle fenêtre) co-présidée par Paris et l’Arabie saoudite.
Cette rencontre est programmée au lendemain d’une réunion internationale organisée à Madrid, en Espagne, sur la situation à Gaza. Un rendez-vous en amont duquel le ministre des Affaires étrangères espagnol, José Manuel Albares, a estimé que la communauté internationale doit envisager de sanctionner Israël (nouvelle fenêtre) pour qu’il mette fin à la guerre à Gaza. Après la récente extension des opérations militaires israéliennes à Gaza, plusieurs pays considérés par Israël comme des alliés ont ajouté leur voix à la pression internationale croissante pour mettre fin à la guerre dans le territoire palestinien.
Arrêter une guerre « inhumaine »
Un blocus de deux mois y a aggravé les pénuries de nourriture, d’eau, de carburant et de médicaments, faisant craindre une famine. Les organisations humanitaires affirment que le peu d’aide qu’Israël a laissé entrer ces derniers jours est loin de répondre aux besoins. Madrid accueillait sur cette question dimanche 20 pays européens et arabes ainsi que des organisations internationales. Cette réunion visait à arrêter la guerre « inhumaine » et « insensée » menée par Israël à Gaza, a déclaré José Manuel Albares à la presse avant le début des discussions, qui visent aussi à promouvoir une solution à deux États au conflit israélo-palestinien.
En visio depuis Paris, le chef de la diplomatie française a souhaité pour sa part « redonner une perspective diplomatique pour une solution politique au conflit israélo-palestinien », selon le Quai d’Orsay. Il a insisté à Madrid sur « la nécessité d’une pression coordonnée pour aller vers un cessez-le-feu, une entrée massive d’aide humanitaire et la libération des otages à Gaza ».
Jean-Noël Barrot a aussi rappelé les objectifs de la conférence des Nations unies prévue en juin, notamment avancer sur la « reconnaissance de la Palestine », la normalisation avec Israël, les réformes de l’Autorité palestinienne ainsi que le « désarmement du Hamas » et l’apport de « garanties de sécurité pour Israël ».