- Une plainte avec constitution de partie civile demandant l’ouverture d’une information judiciaire a été déposée mardi 1er juillet par la FIDH.
- L’association accuse deux snipers franco-israéliens d’être impliqués dans des exécutions sommaires à Gaza.
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Israël veut prendre « le contrôle » de Gaza
Des snipers franco-israéliens bientôt dans le viseur de la justice française ? C’est en tout cas le souhait de la Fédération internationale pour les droits humains (FIDH) et ses organisations membres. Ces dernières ont déposé ce mardi 1ᵉʳ juillet une plainte contre deux soldats. Les deux hommes sont accusés d’être impliqués dans des exécutions sommaires à Gaza.
À l’origine de cette affaire : un reportage, réalisé par un journaliste palestinien, Younis Tirawi. Selon la FIDH, ce dernier a révélé l’existence d’une unité de tireurs d’élite – le 9ᵉ peloton de la compagnie auxiliaire du 202e bataillon parachutiste – au sein de l’armée israélienne, désignée dans le documentaire sous le nom de « Ghost Unit ».
Une « exécution sommaire de civils palestiniens »
Des soldats israéliens ont diffusé eux-mêmes sur YouTube le récit d’un membre de l’unité, un américano-Israélien. Selon ce dernier, « l’Unité Fantôme » serait composée d’une vingtaine d’hommes, lesquels formeraient ensuite des binômes de tireurs d’élite, la plupart binationaux. Comme le relève Le Monde
, des soldats de l’unité en question revendiquent notamment dans une vidéo un tir mortel sur un civil à une distance de 1.260 mètres.
« Les soldats de cette unité sont directement mis en cause pour avoir procédé à l’exécution sommaire de civils palestiniens, entre novembre 2023 et mars 2024 à Gaza. Les soldats franco-israéliens Sasha A. et Gabriel B. figuraient parmi les membres de cette unité, composée essentiellement de binationaux
« , détaille l’ONG dans un communiqué.
« Les deux soldats sont accusés d’atteintes volontaires à la vie constitutives de crimes de guerre, de crimes contre l’humanité et de génocide
« , précisent les associations qui ont déposé plainte à Paris. Environ 4000 ressortissants serviraient actuellement dans les rangs des forces armées d’occupation israélienne, estime la FIDH.
D’autres plaintes visant des soldats binationaux membres de cette même unité seront prochainement déposées en Italie et devant d’autres juridictions européennes, tandis que des enquêtes sont déjà en cours en Afrique du Sud et en Belgique.