C’est un mouvement qui prend de l’ampleur depuis quelques années aux États-Unis.
De plus en plus d’influenceurs font la promotion des métiers manuels sur les réseaux sociaux.
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LE WE 13H
Ce sont les nouvelles égéries de l’internet américain. Être ouvrier sans diplôme, c’est désormais glamour pour ce qu’on appelle les nouveaux cols bleus. Mécanicienne de formation, Lindsay Hover partage son quotidien à ses 40.000 abonnés (nouvelle fenêtre) depuis maintenant quatre ans.
L’influenceuse, qui se surnomme « la Barbie ouvrière », entend ainsi susciter des vocations. « Je reçois beaucoup de messages de jeunes filles qui me demandent comment j’ai commencé et comment on fait pour bosser dans ce milieu. Je leur conseille toujours de passer un bac pro« , explique la jeune dans une vidéo postée sur le réseau social Instagram.
Tout le monde me disait d’aller à l’université. Mais à 18 ans, je gagnais près de 70.000 euros par an
Tout le monde me disait d’aller à l’université. Mais à 18 ans, je gagnais près de 70.000 euros par an
Chase Gallagher, paysagiste
L’année dernière, le nombre d’inscriptions pour des formations à des métiers manuels a augmenté de 16% aux États-Unis. C’est ce qu’on appelle la « toolbelt generation » (en français, la « génération ceinture à outils »). Sans diplôme, Chase Gallagher a fait fortune en lançant son entreprise de paysagiste alors qu’il n’avait que 17 ans.
Aujourd’hui, la société affiche un chiffre d’affaires de plus d’un million d’euros. « Quand je me suis lancé, j’ai pris un gros risque. Tout le monde me disait d’aller à l’université. Mais à 18 ans, je gagnais près de 70.000 euros par an. Pourquoi j’aurais arrêté mon affaire, pour m’endetter avec des frais de scolarité pendant quatre ans ?« , explique le jeune homme devant notre caméra.
La jeune génération préfère désormais le râteau au stylo. Le nombre d’inscriptions en premier cycle a chuté de près de 15 % dans les universités américaines au cours des quinze dernières années. Une tendance qui s’explique aussi par les frais de scolarité. Un diplôme universitaire coûte plusieurs dizaines de milliers d’euros aux États-Unis.