« Si jamais personne ne se dégage – c’est ma volonté que quelqu’un se dégage –, il faudra bien un processus de sélection. Ou alors on sera plusieurs candidats et donc on [ne] sera pas au second tour : on sera sans doute très contents d’être soi-même, mais on sera tout seul et les Français nous en voudront énormément », a déclaré dimanche 8 février Gérald Darmanin. Sur BFM-TV, l’actuel garde des sceaux répondait à des questions au sujet de l’élection présidentielle de 2027.
M. Darmanin a aussi estimé que, pour la prochaine présidentielle, « l’important, c’est le projet, pour quoi faire ». « Après, il faudra peut-être qu’on réfléchisse à comment on sélectionne notre candidat parce qu’il n’en faut qu’un seul », a-t-il prévenu, « sinon on va avoir Mme Le Pen contre M. Mélenchon au second tour de l’élection présidentielle ». « Et ce sera Mme Le Pen [qui gagnera]. »
« Dire quel est le meilleur »
« On devrait être capable de se dire quel est le meilleur d’entre nous et si [ce n’est] pas évident, alors il faudra peut-être faire un processus de sélection qu’on appelle la primaire », a-t-il ajouté.
M. Darmanin, membre du parti Renaissance après avoir longtemps adhéré à l’Union pour un mouvement populaire (UMP) puis au parti Les Républicains (LR), dont il avait été exclu lorsqu’il était devenu ministre d’Emmanuel Macron en 2017, a en outre déploré que sa famille politique soit « encore loin de l’union », notamment sur sa proposition de revenir sur le droit du sol, critiquée par la branche gauche de la Macronie.
« Quand on voit les réactions sur le droit du sol, parfois d’excommunication, on dit : “Tiens, on n’est pas encore prêt à rassembler 25 % de Français aux élections au premier tour”… C’est une maladie infantile qu’il faut qu’on corrige », a-t-il déclaré.