- Pas moins de 180 explosifs artisanaux ont été retrouvés chez un ex-militaire à Barsac (Gironde).
- Plusieurs armes de poing ont également été découvertes.
- Le suspect a été mis en examen et écroué.
Des dizaines d’engins dangereux. Un ex-militaire du rang de 53 ans a été mis en examen pour la fabrication de 180 explosifs à son domicile de Barsac, a annoncé ce vendredi 12 septembre le parquet de Bordeaux. Cette inculpation intervient quelques jours après une perquisition menée lundi par la gendarmerie dans cette petite localité du sud de la Gironde. Les forces de l’ordre avaient alors découvert des dizaines d’explosifs « de nature et de taille diverses
« , de confection artisanale.
Revolver, pistolets, arbalètes…
Le suspect avait acquis ces dernières semaines une vingtaine de kilos de nitrate de potassium. Cette substance constitue « un élément pouvant entrer dans la fabrication
d’engins explosifs
(nouvelle fenêtre)« , a précisé dans un communiqué le procureur de la République de Bordeaux, Renaud Gaudeul. En plus ces bombes, 11.000 euros en espèces ont par ailleurs été retrouvées. « De nombreuses armes ont également été découvertes : revolver, fusils, pistolets, arbalètes, harpon, poignards, et diverses munitions
« , poursuit le magistrat.
Durant les quatre jours de garde à vue, l’homme a admis la confection des explosifs, mais « s’est montré en revanche vague
» sur « ses motivations
« , selon la même source. Il avait déjà été condamné à deux reprises pour des faits de refus d’obtempérer (nouvelle fenêtre) et violences volontaires, en 2016 et en juin 2025. Le quinquagénaire a été placé en détention provisoire ce vendredi. Sur place, Dominique Cavaillols, le maire de la commune, a déclaré à Sud-Ouest
(nouvelle fenêtre) n’avoir « jamais entendu parler de cette personne auparavant, que ce soit en bien ou en mal
« .
L’enquête ouverte pour « fabrication et détention non autorisées d’engins explosifs » a été confiée à la sous-direction anti-terroriste de la direction nationale de la police judiciaire et à la division de la criminalité organisée et spécialisée de Bordeaux. D’après le parquet, les investigations permettront de « mieux cerner le profil de l’homme interpellé
» ainsi que d’éclaircir « les circonstances dans lesquelles il a pu confectionner ces engins explosifs et acquérir ces diverses armes
« .
