Depuis 2022, le golf professionnel masculin est profondément divisé : les meilleurs joueurs du monde évoluent soit sur le PGA Tour, le circuit américain, soit sur le LIV, une nouvelle entité financée par le Fonds d’investissement public (PIF) d’Arabie saoudite. Cet éparpillement, qui conduit les stars de la discipline à ne s’affronter qu’en de rares occasions, pourrait prendre fin si la fusion entre les deux circuits, annoncée en juin 2023 mais enlisée depuis, se réalisait concrètement.
Jeudi 20 février, Donald Trump, amateur de la petite balle blanche et propriétaire de plusieurs parcours, a réuni à la Maison Blanche Tiger Woods ainsi que les dirigeants du PGA Tour et du LIV, dont Yasir Al-Rumayyan, le gouverneur du PIF. Ce rendez-vous pourrait constituer une étape importante vers une réunification.
« Nous avons eu des discussions intéressantes », a déclaré Donald Trump, sans en révéler les détails. La réunion de jeudi était la deuxième ce mois-ci à la Maison Blanche sur ce sujet, Jay Monahan, commissaire du PGA Tour, et son collègue Adam Scott, directeur du conseil d’administration du circuit PGA, s’étant également rendus sur place le 4 février.
« Les fans veulent que tous les meilleurs joueurs jouent ensemble »
« Je pense que les choses vont s’arranger rapidement », a estimé de son côté Tiger Woods, qui est apparu avec le président américain lors d’une réception organisée dans le cadre du Black History Month (« Mois de l’histoire des Noirs »). « Nous allons faire en sorte que ce jeu prenne la bonne direction. Les fans veulent que tous les meilleurs joueurs jouent ensemble et nous allons faire en sorte que cela se produise », a ajouté Woods, qui est aussi organisateur de plusieurs tournois.
Ces dernières années, Le LIV a attiré plusieurs grands noms du PGA Tour (notamment l’Américain Phil Mickelson) grâce à des dotations extrêmement généreuses. En 2024, l’Espagnol Jon Rahm a quitté le PGA Tour et a signé avec le LIV un contrat d’environ 450 millions de dollars (430 millions d’euros) sur cinq ans.
Selon l’Agence France-Presse, en cas de fusion réussie entre le PGA Tour et le LIV, le PIF pourrait y investir environ 1,5 milliard de dollars. Mais les fonctionnaires du ministère américain de la justice craignent qu’une telle initiative n’enfreigne les lois américaines.
Donald Trump possède, lui, quinze parcours de golf, situés en majorité aux Etats-Unis, qui accueillent à la fois des tournois du PGA Tour et du LIV.