Opération déminage pour Laurent Marcangeli. En rejoignant, lundi 23 décembre, l’équipe de François Bayrou, le nouveau ministre de l’action publique, de la fonction publique et de la simplification se voit confier la délicate mission de ramener la sérénité dans le dialogue social, après deux mois et demi de relations orageuses entre son prédécesseur, Guillaume Kasbarian, et les syndicats d’agents. Une tâche d’autant plus ardue que le secteur, englobant l’Etat, les hôpitaux et les collectivités locales, est en butte à un malaise croissant, du fait de perspectives de carrières jugées peu attractives.
C’est la première fois que M. Marcangeli, 44 ans, intègre un gouvernement, même si son nom avait déjà circulé, à la fin de l’été, durant la constitution de l’attelage piloté par Michel Barnier, l’ex-locataire de l’hôtel de Matignon. Il quitte, ainsi, la présidence du groupe Horizons & indépendants à l’Assemblée nationale où il était souvent dépeint comme la voix de l’ancien premier ministre Edouard Philippe, dont il est proche.
Né à Ajaccio dans une famille de sensibilité autonomiste, cet admirateur du général de Gaulle prend sa carte au RPR (l’ancêtre du parti Les Républicains) dès l’adolescence. Jeune avocat, il entame sa carrière politique en 2008 en étant élu conseiller municipal dans sa ville natale, face au maire Simon Renucci (divers gauche). Quatre ans plus tard, il bat ce dernier aux législatives, puis devient maire d’Ajaccio en 2014. Entaché d’irrégularités, le scrutin est annulé et M. Marcangeli démissionne, mais il reconquiert son fauteuil quelques mois après.
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